par Jean-Marc Rufiange
Baisers! Caresses!
Doux. Sucré. Plaisir…
Odeur de douceur.
Le visage aimé procure beaucoup de joie à l’Enfant et là, inopinément il prononce ce mot:
– « Ima »! (Maman)
Alors les puits de l’âme de Mariam sont mouillés.
Gris! Beauté. Satiété. Amour. Mem.
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L’autre visage aimé. Solide. Quiétude.
Tendresse. Bonté. Paix.
Boisé.
Sol.
Brun! Noblesse. Confiance. Amour. Beth.
« AbbA!!!! » « AbbA? » (Papa)
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Il entend un son. Une musique. Ce sont les voix aimées qui chantent. Un mot qui revient toujours. Il le connaît ce mot. Il l’a entendu mainte fois comme un refrain, même au temps où il était dans les maïm (eaux) et l’obscurité. Il entendait.
Les visages aimés le regardent. Ils continuent de leurs voix harmonisées. Musique/paroles.
Le mot se forme sur ses lèvres.
« Ellll… Élll… Élllôôô… »
De nouvelles sensations l’envahissent.
De nouvelles images se forment.
Il regarde les visages aimés et de son petit doigt il les pointe en riant et babillant à nouveau.
Il pointe les shamaïm (les cieux). Il aime la sensation de la couleur des shamaïm. Doux. Immense. Infini. Félicité.
Un flot puissant d’émotion l’envahit et il rit encore plus. Plaisir intense. Bonheur.
Les visages aimés. Autres que lui-même. Deux.
Les shamaïm. Bleu.
Des images nouvelles. Les âmes vivantes. Les petits animaux qu’il connaît et d’autres plus grands. Comme ceux qu’il voit ici dehors. El les oiseaux dans les cieux qui volent et virevoltent à son grand plaisir. Aussi, d’autres âmes vivantes dans les maïm (eaux), comme les oiseaux mais dans les maïm.
Maïm. Il connaît les maïm. Délices. Bien-être. Mariam. Il connaît ce nom aussi. Le visage aimé. Ima. Mouillé. « Ma…iam? » Maïm.
D’autres images. L’astre du jour. Chaleur. Lumière. Réconfort. Rouge. Et l’autre astre de la nuit. Repos. Silence. Blanc. Les astres. Deux.
Il voit les arbres et les herbes. Vert. Grands et petits. Les arbres qui s’élancent vers les shamaïm. Les herbes qui couvrent le arets (sol). Solide. Il regarde l’autre visage aimé. « Io…if? » Solide. Sec.
Les arbres et les herbes. Deux.
Toutes les fleurs. Toutes les couleurs.
Il se souvient de l’obscurité d’avant. Le non-encore. Les tourbillons d’images sans sens encore. Noir.
Les shamaïm et le arets (terre). Tout. Deux.
Et soudain il frémit. Il voit. Il entend la Voix. C’est la sienne. Sa Voix primordiale et là en face, L’Amour. Amour Infini. Bereshit! Commencement. Alef.
Ses yeux se mettent à briller d’une lueur indescriptible. Son petit visage s’éclaire. Sa figure resplendit comme le soleil. Sa petite tunique devient comme la lumière.
Et il voit La Face de l’Autre, mais c’est l’UN! Face à Face. Deux!
– « Élô ï ï ï ï ? »… « Él-ô-ï ! »
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Séquences de vie cachée
Avant-propos
Avertissement des auteurs
Mariam à l’aube
Iôçeph au réveil
Marche vers Beit Lehèm
Quarantaine
Le Secret du Roi
Au pas des exilés
Premiers mots. (Devarïm)
Index des noms hébreux
Vraiment deep !
Pourquoi Gris à Mariam !
Merci
@ Claudette: Peut-être la couleur de son vêtement?
@ Jean-Marc Rufiange
Merci pour ce très beau texte, j’ai l’impression en même temps de lire le début du livre de la Genèse, comme en un instant simultanée. Cela me fait mieux méditer le texte de St-Jean (je crois): « au commencement était le verbe, et le verbe s’est fait chair »