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CHAPITRE SECOND
2.1 Du réel au symbolique
Si on aborde la problématique de l’accession du réel au mythique sous un angle englobant les notions de mythe et de symbole, on peut exploiter l’approche spécifique de Carl Gustav Jung pour illustrer comment elle peut être envisagée, car ces deux notions se rapportent à la notion de structure, et partant, d’archétype.
Il est intéressant de noter que Jung a justement vu son intérêt pour la question du mythique croître au fur et à mesure que des expériences personnelles, principalement des rêves, se sont imposées à lui comme expression du réel[22]. Son potentiel d’intérêt s’est donc, comme il le raconte lui-même, peu à peu orienté vers le monde de l’esprit, la psyché et ses manifestations. De la médecine, à laquelle il se destinait d’abord, il s’oriente vers la psychiatrie, d’où il pourra observer les phénomènes psychiques d’un point de vue privilégié. D’abord disciple et ami de Freud, il apprend à pénétrer dans ce nouvel univers et y découvre des réalités que, curieusement, Freud se refuse à admettre. Leur amitié s’effondre bientôt: Jung va trop loin, l’insupportable réalité impose de plus en plus sa présence dans l’inconscient collectif et les archétypes[23]. Pourtant, l’un et l’autre chercheurs ont été amenés à ces recherches parce qu’ils connaissaient les vertus équilibrantes de ce contact avec le réel.
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