Les choix à faire lorsqu’il s’agit de décisions importantes ne sont pas faciles pour personne. Nous l’avons vu lors des dernières élections ici au Québec le 4 septembre dernier. Pourtant au cours de notre vie, ces choix vont déterminer une grande partie de notre existence, voire toute une vie. Pensons au mariage, au célibat, à la conception d’un enfant, à une profession, à l’achat d’une maison, à un départ pour ailleurs…
Nous avons tous des choix à faire!
Jeanne Mance a elle aussi fait des choix importants dans des circonstances particulières. Il serait intéressant d’analyser un de ces facteurs : la santé. Pour Jeanne Mance, ce facteur a été pris en compte avant de partir pour le Canada ?
Voici le contexte dans lequel Jeanne Mance se retrouvait avant son départ. Imaginez-vous que vous êtes au XVIIe siècle. Vous aviez 16 ans lorsque votre santé s’est passablement fragilisée et depuis ce temps vous devez faire davantage attention à bien doser vos activités. Vous avez maintenant 34 ans, et malgré votre état de santé, vous avez traversé la guerre de Trente Ans, vous avez appris les soins infirmiers, votre mère est décédée lorsque vous aviez 20 ans et vous êtes la deuxième d’une famille de 12 enfants. Vous devez donc vous occuper aussi de vos jeunes frères et sœurs avec l’aînée de la famille. Voici que vous recevez la visite de votre cousin Nicolas Dolebeau à Langres qui vous parle de missions au Canada. Soudain cela suscite en vous le désir de partir là-bas et de participer aux missions car vous avez le goût depuis l’âge de 7 ans de faire quelque chose pour Dieu. Ce projet résonne en vous comme un appel et vous avez la flamme de vous consacrer à ces œuvres canadiennes. Mais vous devez quitter aussi votre famille, votre pays et vous rendre dans un endroit où les Iroquois vous menacent à tous moments. Par tempérament, vous êtes posée, sans exaltation, sage et pratique, et vous n’êtes pas sans réaliser que vous n’avez probablement pas la santé qu’il vous faut pour entreprendre un tel projet.
Que fera Jeanne Mance ? Dans mon prochain blogue, nous pourrons suivre son itinéraire avant son départ pour le Canada.
Colombe LeRoy
Hmmm. La raison ou le coeur?
C’est certain que demander conseil auprès d’une personne avisée pourrait m’aider.
D’autre part, j’ai souvent entendu raconter des histoires où une personne avait été refusée dans une communauté religieuse à cause de manque de santé et elle s’est mariée pour ensuite fonder une famille nombreuse.
Personellement, je crois que si c’est vraiment un appel de Dieu, c’est irresistible et que dans ce cas-ci le coeur l’emporte sur la raison et que Dieu supplé comme Il l’a toujours fait car Il ne demande jamais quelque chose au dessus de nos forces.
De ce temps-ci, je réléchit sur notre monde moderne où tout est calculé. Il faut garder du temps pour soi, du temps pour le sport, du temps pour le travail, du temps pour l’expression artistique, du temps pour la famille, …peut-être du temps pour Dieu (en dernier, s’il reste du temps et qu’Il n’entre pas en conflit avec le reste 🙂 )
Et on est une personne heureuse et accomplie si on réussie à tout balancer ça parfaitment … Je trouve ça plutôt stressant.
En plus on est super assuré au cas où qu’on aurait une ‘bad luck’.
Le résultat que je constate est qu’en faisant de l’équilibre un absolu, il y a moins de place pour la générosité gratuite (il faut que ce soit calculé) et la spontanéité. Et la confiance en Dieu?
Je suis d’accord qu’il faut essayer de garder des principes d’équilibre mais c’est la rigidité de la chose qui enlève l’agrément de la vie, le naturel de la chose.
Peut-être que je m’égare de votre question donc j’y reviens. Si c’est un appel de Dieu…Go for it!