Les trésors de la Nouvelle-France

Avant la fondation de Ville-Marie, la Compagnie des Cents Associés ou Compagnie de la Nouvelle-France (qui vit le jour le 29 avril 1627) avait le monopole de tout commerce en Nouvelle-France. Samuel de Champlain et le cardinal de Richelieu faisaient partie de cette compagnie. En plus de travailler à propager la Bonne Nouvelle aux Amérindiens, elle s’était aussi engagée à coloniser et à assurer la défense du territoire. La traite des fourrures était une de leur principale activité. Son projet de colonisation rencontra l’hostilité des Anglais et l’agressivité des Iroquois. La Compagnie des Cents Associés était composée au départ de 100 actionnaires qui ont avancé chacun un capital de 3000 livres. Les difficultés rencontrées les mirent au bord de la faillite et la Compagnie des Habitants formée de commerçants canadiens la remplaça en 1645. Ceux-ci tentèrent tant bien que mal à reprendre la traite des fourrures.

Mais les projets de fondation se poursuivent bon gré mal gré et avec l’aide pécuniaire de riches donateurs. À l’époque, Québec avait son Hôtel-Dieu et les Ursulines assuraient l’éducation des jeunes autochtones ainsi que des habitants de la colonie. La riche Mme de la Peltrie (une française bien sûr) était la bienfaitrice qui décida de donner sa vie et sa fortune en fondant le couvent des Ursulines à Québec. Les Ursulines se dévouaient pour offrir une éducation de qualité et cela gratuitement. La duchesse d’Aiguillon, nièce du cardinal Richelieu, fournissait aussi d’importants subsides à l’établissement de l’Hôtel-Dieu de Québec et aux dépenses reliées aux soins de santé. Elle était aussi bienfaitrice pour le couvent des Ursulines à Québec et celui de la Congrégation de Notre-Dame à Montréal. L’éducation était aussi assumée par des Récollets, des Jésuites et des Sulpiciens.

Jeanne Mance et Maisonneuve arrivèrent sur les lieux pour fonder UNE NOUVELLE VILLE, dans une Nouvelle-France économiquement peu rentable mais prometteuse de l’appui d’autres Français intéressés au projet. Comme certains blogueurs nous l’ont déjà exprimé, tous deux arrivèrent au Canada avec quelques montants substantiels puisés à même les fonds de la Société de Notre-Dame-de-Montréal, composée de bonnes volontés bien sûr mais aussi de gens très fortunés.

Nous retrouvons lors de cette fondation: La Dauversière, Pierre Chevrier, baron de Fancamp (qui acheta l’île de Montréal avec La Dauversière), le baron Gaston de Renty (brillant homme d’affaires qui contribua substantiellement aux fonds de la Société), Mme de Bullion (qui a financé l’Hôtel-Dieu de Montréal), le sulpicien Queylus, (issu d’une famille seigneuriale, ami et collaborateur de M. Olier) ainsi que d’autres personnes restées dans l’anonymat. Toutes faisaient partie de la Société de Notre-Dame-de-Montréal. Celle-ci nous le savons déclara faillite et fit cession de l’île aux Sulpiciens en 1663.

L’économie n’était donc pas l’objectif premier de leur implication. Leur motivation était toute autre: offrir éducation et soins de santé aux Amérindiens et ce, peu importe l’investissement.

Ce blogue se veut un hommage à ces généreux donateurs…

Colombe LeRoy

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