Bonne nouvelle pour la ville de Montréal: la cause de Jeanne Mance sera entendue à Rome le 18 juin 2013. La positio, résumé du dossier de toutes les pièces du procès, sera présentée ce jour-là, à la Congrégation pour la cause des saints. Si le jugement est favorable, le tout sera remis aux cardinaux puis au pape. Ce processus prendra sans doute plusieurs mois, mais Jeanne Mance pourrait fort bien être déclarée vénérable en 2013, soit 340 ans après sa mort. Notons au passage que les postulateurs ont choisi le 18 juin pour présenter la cause, soit, la date du décès de Jeanne Mance.
C’est une belle nouvelle à partager un 2 février, car il s’agit d’une date fort importante pour l’histoire de la ville de Montréal.
C’est en effet un 2 février, en 1630, que Jérôme Le Royer, après s’être consacré à Joseph, Marie et Jésus, reçut l’inspiration de fonder des hospitalières, qui se dévoueraient au service des malades sous la protection particulière de Joseph. C’était la première étape du projet de Ville-Marie. Marie de la Ferre, qui travaillera en collaboration avec Le Royer pour fonder l’hôpital, avait reçu intérieurement, un 2 février elle aussi (en 1634), des précisions sur sa participation à l’œuvre, qui allaient exactement dans le même sens que celles de Le Royer.
De son côté, M. Olier, le 2 février 1636, se sentit appelé à travailler aux missions canadiennes. On lui avait proposé un poste prestigieux, qu’il refusa, pour épauler M. de la Dauversière dans le projet de Ville-Marie.
C’est aussi un 2 février (en 1659) que Jeanne Mance obtint la guérison de son bras, en allant vénérer le cœur de M. Olier* à Paris.
Nous célébrons le 2 février, le moment où Joseph et Marie se rendirent au Temple pour y présenter Jésus, selon la coutume juive d’offrir à Dieu son premier-né. Ils y rencontrèrent Siméon, le vieillard prophète qui s’écria en voyant Jésus: «Lumière qui se révèle aux Nations».
Quoi de plus pertinent pour les dirigeants de la Société de Notre-Dame de Montréal de choisir le 2 février pour consacrer l’île de Montréal à Joseph, Marie et Jésus, en 1642, à Notre-Dame de Paris!
Tous ces événements? Beaucoup plus qu’une simple coïncidence. Ils font du 2 février une véritable fête mystique pour la ville de Montréal, fête de sa fondation et de l’esprit qui l’animait: celui de trois êtres si dédiés à Dieu, qu’un prophète comme Siméon y reconnut une lumière pour les nations…
Joseph, nom du premier baptisé de Ville-Marie,
Marie, nom d’une ville fondée pour les premières nations,
Jésus, croix vibrante sur le mont Royal …
Bonne Fête Ville-Marie!
Josée Lacoursière
* M. Olier est décédé à Paris en 1657.
Quand vous dites, « Marie, ville fondée pour les premières nations », parlez-vous d’une ville fondée pour les Indiens?
Le projet de Ville-Marie était de partager l’évangile avec les amérindiens. Cet aspect est très clairement exposé dans le texte des Véritables Motifs. Les fondateurs voyaient dans cet établissement un lieu de vie chrétienne pour les français et les amérindiens. C’est dans ce sens que je dis « pour les premières nations », m’inspirant de « Lumière pour les nations. »
Alléluia pour cette fête du 2 février! C’est dommage que ce soit si peu connu. La convergence de ces différents événements ne peut être le fruit du hasard. Dieu est à l’œuvre, Il a un projet.