Au ciel, sur terre, qui fait quoi? Comment cela fonctionne-t-il? Est-ce le frère André ou Joseph qui a érigé l’Oratoire? Le bienheureux Basile Moreau peut-être? Aviez-vous déjà entendu parler de Narcisse Hupier ou Joseph Dupont? Si nous allions faire un petit tour ici et là-bas!
Imaginez-vous qu’il y a «sur la terre comme au ciel» toute une équipe pour la réalisation d’un projet comme l’Oratoire.
Pour bien nous situer, retournons aux origines de la fondation de la communauté dont faisait partie André Bessette. Basile-Antoine Marie Moreau a fondé la Congrégation de Sainte-Croix au Mans en France. Lui-même d’origine française, il est mort, le 20 janvier 1873, à l’âge de 73 ans. Il a été reconnu bienheureux par l’Église en 2007.
Quel était le désir du bienheureux Basile Moreau? Ériger un sanctuaire à saint Joseph à La Solitude de la Charbonnière, non loin du Mans. Son souhait ne fut pas réalisé. Nous remarquons toutefois dans certaines biographies qu’il avait quelques amis français, dont le père Narcisse Hupier (du Mans) qui fut exilé au Canada au début de l’été 1872. Il n’était pas très apprécié par certains de ses «pairs». On le décrit comme ayant «une voix trop douce, un regard trop bon et une voix trop tendre». Décidément, le caractère donne prise à bien des critiques. André Bessette reconnu comme un peu sec et Narcisse Hupier comme trop bon…
Narcisse Hupier arrive donc au Collège Notre-Dame en 1872. André Bessette avait alors 27 ans et il était encore novice. Une amitié s’établit entre les deux hommes qui avaient une dévotion particulière envers Joseph. Narcisse Hupier avait apporté avec lui de France, les Annales de l’association de saint Joseph, qui n’étaient pas encore popularisées au Canada.
Ces Annales ont inspiré le père Hupier qui fit part à André Bessette de l’existence d’une huile qui opérait des cures merveilleuses en France. Il s’agissait d’une huile d’olive ayant brûlé devant la statue de saint Joseph (tiré du magazine Biographies Collection, no 8, intitulé Hommage au frère André, p. 13). Selon la revue française France Catholique, c’est une huile d’olive provenant d’une lampe qui aurait brûlé devant une image de la Sainte-Face et non pas devant une statue de Joseph (France Catholique, no 3230 du 15 octobre 2010 à la page 12).
Ce serait un monsieur Joseph Dupont de la ville de Tours qui aurait développé ce culte à la Sainte-Face. Monsieur Dupont aurait été un ami du fondateur de la Congrégation de Sainte-Croix, Basile Moreau. Il avait remarqué que des guérisons s’obtenaient lorsque l’on frottait les malades avec un peu de cette huile. Toujours selon France Catholique, le père Narcisse Hupier aurait transmis ce culte à André Bessette qui aurait substitué, à l’image de la Sainte-Face, la statue de Joseph.
Si cette version des faits est exacte, pourquoi André Bessette fut-il inspiré de faire une telle substitution? Mystérieuse huile d’olive… Mystérieux projet d’un Oratoire érigé par toute une équipe. Tous partageaient une inspiration commune, agissant comme à l’unisson pour réaliser un projet qu’ils n’avaient pas initialement planifié, et qui prendrait une envergure qu’ils n’avaient pas soupçonnée. Ils répondaient ainsi au désir de Joseph voulant déverser ses bienfaits sur le monde, en particulier par des guérisons de toutes sortes pour l’esprit et le corps.
Nous pouvons conclure que le souhait de chacun fut réalisé sur la terre comme au ciel. L’Oratoire Saint-Joseph et l’huile de Joseph seraient tous deux d’origine française et le fruit de toute une équipe, un projet d’envergure internationale, de concert avec le ciel.
Colombe LeRoy
Prochain blogue : «Sur la route du ciel (1)»
Madame LeRoy
On voit bien qu’en s’unissant aux gens du ciel, les projets qu’on entreprend dépassent ce qu’on peut imaginer.
Au ciel, il y a plein de monde disponible pour les projets!
Et il n’y a pas de limites interpersonnelles, pas de barrières pour réaliser le projet de Dieu!
Donc ça avance! Reste que dans le temps, l’œuvre de Dieu se déploit tranquilement à nos yeux et ce cher Basile Moreau n’a pas vu l’Oratoire Saint-Joseph de son vivant. Mais en tant que fondateur, il a semé. Il a certainement travaillé au projet du sanctuaire après sa mort, mais comment concrètement ? C’est intéressant d’y penser. Ça m’ouvre au fait que la foi, c’est très concret!
Ce blogue me donne beaucoup d’espérance car j’entrevois plusieurs projets de « l’équipe Ciel-Terre » en cours, dont on ne voit pas encore l’aboutissement.
On voit l’Oratoire et le saint Frère André, mais on ne voit pas tout le travail derrière et les personnes qui ont été inspirées et qui ont collaboré à cette oeuvre (parfois sans le savoir eux-mêmes comme vous le dites). On ne voit pas les liens entre ces initiatives, mais elles tendent vers un même but, un peu comme les réseaux des cours d’eau qui se déversent dans l’océan.
Quant à la question de l’huile de Joseph et celle de la Sainte-Face, je me rends compte qu’on doit beaucoup de choses aux Français!
Sophie
@Sophie
Votre commentaire sur ceux qui sèment et qui ne sont plus avec nous me fait réfléchir. Que font ces gens au ciel ? J’aurais aimé développer davantage sur le sujet. Thérèse de l’Enfant Jésus voulait déverser une pluie de roses, passer son ciel à faire du bien sur la terre; Élisabeth de la Trinité voulait faire comprendre au monde l’importance du silence intérieur et devenir une louange de gloire; le frère André voulait faire connaître Joseph. Bien d’autres saints ou saintes ont dû exprimer leurs désirs. Ces désirs seront-ils comblés ? On parle de ceux qui vont au ciel comme ayant le « repos » éternel; cela me pose question parfois, ils ont plutôt l’air d’avoir plein de projets en vue.
Enfin, comme vous dites, la disponibilité de ces gens doit être très grande. Cela me fait penser à Marie qui se plaignait lors d’une apparition : elle était prête à déverser beaucoup de bienfaits sur le monde, mais malheureusement, personne ne les lui demandait.
Nous avons donc avantage à demander l’aide de l’équipe du Ciel afin qu’elle travaille avec nous si nous désirons faire avancer nos projets ou semer dans la bonne terre.