Sur la route du ciel (2)

Dans mon blogue «Sur la terre comme au ciel», j’ai parlé d’un certain Narcisse Hupier, qui était un ami d’André Bessette. Ce religieux de 62 ans est arrivé de France au collège Notre-Dame en 1872 pour quelques jours seulement; il était de passage et devait se rendre en Acadie, à Memramcook, pour remplacer comme supérieur le Père Camille Lefebvre. De nombreuses épreuves ont parsemé la route du «bon Père», trop bon justement dans ses fonctions d’enseignement auprès de la gent turbulente des collèges. Mais il était excellent dans les missions paroissiales. Il était prévenant envers tous et n’avait jamais un mot de blâme pour les autres. Il gagnait les cœurs, passait ses journées à prier et priait aussi la nuit, prenant à peine quelques instants pour lui-même. Il se disait «heureux d’avoir tant travaillé pour le salut des âmes». L’unique reproche qu’on ait pu lui faire était sur la longueur de ses messes…

Quelle était la règle personnelle de Narcisse Hupier? La volonté de Dieu. À la décision prise de l’envoyer sur une terre étrangère malgré son état de santé, il répondit : «Que la sainte et tout aimable volonté de Dieu soit faite. Je ne désire rien tant que de l’accomplir…». Il mourut environ un an après la profession temporaire d’André Bessette, le 22 août 1872.

Une des nuits suivant l’annonce de la mort de son ami, le jeune frère de 28 ans eut un songe. Le Père Hupier était devant lui. Alors il lui demanda : «Quelle prière pourrais-je faire qui soit le plus agréable au bon Dieu?». Son ami se mit à réciter le Notre Père. Lorsqu’il dit : «Que votre volonté soit faite», il le répéta trois fois. André Bessette a confié qu’il a compris dès lors qu’il aurait à surmonter de grandes épreuves. Il ne fait aucun doute que ce songe le suivît tout au cours de sa vie et que la prière indiquée lui ait donné de la force et du courage pour persévérer jusqu’au bout du chemin.

En voulant faire la volonté du Père des cieux, il fut largement récompensé, même sur cette terre! Nous savons qu’il obtenait de Joseph tout ce qu’il demandait. De plus, on aurait dit qu’il voyait le ciel lorsqu’il en parlait et il pouvait passer des heures à en décrire les beautés. Il disait:

«Rien qu’un voile nous sépare du bon Dieu».

Colombe LeRoy

Prochain blogue : « Les petits trucs d’André Bessette (1) »

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