Les petits trucs d’André Bessette (2)

Y a-t-il un secret dans la prière d’André Bessette ? Un de ses amis, se plaignant de ne pouvoir obtenir quoi que ce soit par la prière, lui demandait de prier à sa place, car disait-il : « Vous obtenez tout ce que vous demandez ». André répondit simplement :

« quand vous dites tout bas : Notre Père qui êtes au cieux, il a l’oreille sur votre bouche… ».

Comment se fait-il qu’un Notre Père récité par la frère André soit si efficace et qu’un Notre Père récité par une autre personne puisse ne pas l’être ? Y a-t-il non seulement des petits trucs mais un grand truc ?

Avez-vous déjà observé que les plus grandes épreuves précèdent les plus beaux moments de nos vies ?

Avant la victoire, le combat
Avant la guérison, la maladie
Avant la naissance, la douleur
Avant la résurrection, la mort

La souffrance bien vécue est une offrande si agréable à Dieu que celui-ci tend l’oreille à nos demandes et se tient tout près de notre bouche, soit pour combler un désir, nous guérir, nous donner la force, nous faire participants de son intimité…

La vie d’André Bessette fut une offrande, une prière continuelle. Chacun et chacune de nous pouvons intensifier notre offrande. La prière est à la portée de tous et la souffrance est le lot de tous les humains. Dieu n’est pas insensible à nos offrandes tout comme il n’est pas insensible à nos souffrances.

Il n’est pas insensible à nos souffrances ? Alors pourquoi nous laisse-t-il souffrir ?

Hum…. Encore une fois la fameuse question. Vous vous attendez sûrement à une réponse. Il me semble que c’est toujours la même qui est bonne : parce que la souffrance est NÉCESSAIRE à notre croissance et à celle des autres. Si le Christ avait pu ne pas souffrir et mourir sur une croix, croyez-vous qu’il l’aurait fait ? Le grand truc, c’est aimer jusqu’à « accepter » cette souffrance. Offrir sa vie. Ça ! André Bessette l’a fait.

Par contre, ce grand truc n’empêche pas de recourir aux petits, surtout dans notre cas. Chacun peut s’ingénier à engager sa vie de toutes sortes de manière. Et quand la souffrance devient trop difficile à porter…

Un peu d’huile de Joseph avec ça…?

Colombe LeRoy

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1 Responses to Les petits trucs d’André Bessette (2)

  1. Claude Gilbert dit :

    (Ce commentaire n’est pas à sa place ici, mais je n’arrive pas à le placer là oû il devrait être…)

    Bonjour Mme LeRoy,

    Je n’ai pas lu tous vos textes sur les retables de l’Oratoire, mais je trouve très intéressant ce que vous dites en général. D’autres vous l’ont déjà dit je crois: ce qu’on apprécie particulièrement chez vous, c’est à la fois le tact, le discernement et l’absence de complaisance en même temps qu’un sain respect pour la mentalité ambiante dans la société actuelle, qui se pique de lucidité mais ignore ses propres blocages. Ce savant dosage humain, j’aimerais le lire et l’entendre plus souvent chez les membres de notre clergé, curés et évêques, qui s’appliquent le plus souvent à ne rien dire même quand ils parlent (ou sinon à laisser entendre qu’il ne saurait y avoir de conflit majeur entre les valeurs de la société de consommation et l’Évangile, du moins à leurs yeux).

    Au sujet des titres de saint Joseph sur les retables, deux remarques:

    1- Peut-être l’avez-vous mentionné dans un des textes que je n’ai pas lus, mais ces divers titres (espérance des malades, protecteur de l’Église, etc.) sont tirés des litanies de saint Joseph (qui en contiennent d’autres). Les litanies sont une forme de prière très ancienne. Il en existe plusieurs, mais seulement six sont officiellement approuvées pour la récitation publique, soit: la grande litanie des saints en général, celles du Nom de Jésus, du Sacré Coeur, du Précieux Sang, de la sainte Vierge et de saint Joseph.

    2- Au sujet du titre de « terreur des démons », vous proposez une interprétation et il y en a sûrement d’autres; en voici une. Je suis tombé il y a un an sur un conte dans le style des « fabliaux » du Moyen Âge, oû le diable s’efforce d’instiller le le découragement au sein d’une communauté de moines. Il rencontre alors sur son chemin un inconnu qui se met à le tancer. Le diable lui répond que personne ne peut lui parler ainsi. Saint Joseph réplique: « J’en ai parfaitement le droit, car j’ai commandé à un plus grand que toi ! » (comme chef de la sainte Famille) Et le démon est obligé de faire ce qui lui est ordonné, qui tourne un peu à la farce, afin de rendre l’espérance à la communauté.

    Ce n’est qu’un conte mais l’argument m’a beaucoup frappé!

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