Il y a une certaine ressemblance entre un portier et un gardien. Ce sont des emplois considérés «obscurs» selon une certaine échelle de valeurs axée sur la promotion sociale et ce sont des fonctions reliées à la protection d’un lieu et donc des personnes.
André Bessette était un obscur portier et Joseph est un gardien tout aussi obscur, il faut bien le dire.
Mais si je vous dis que le président d’une république démocratique est le «gardien» de la Constitution… Si je vous dis que le Guide de la Révolution islamique est aussi appelé «gardien» de la jurisprudence… Et si je vous dis, dans un tout autre domaine, que François d’Assise préférait le terme de «gardien» à celui de «supérieur» pour désigner le responsable d’une communauté… Alors, maintenant, si je vous dis que Joseph est «gardien» de ce lieu qu’est le Canada, ce rôle vous apparaît-il encore obscur ?
Moi, c’est mon dada, je vois dans le «gardien» un enjeu de gouvernement.
Francine D. Pelletier
Demain : « Le gardien et les océans »