Dans l’article « Comment on fabrique un saint », Micheline Lachance cite deux commentaires contradictoires au sujet du frère André. Alors que Claude Grou, recteur de l’Oratoire, rappelle que « le frère André ne voulait pas qu’on pense que l’huile avait un pouvoir magique », Benoît Lacroix, dominicain, découvre chez le frère André « un côté magicien qui n’avait pas peur des médailles, de l’huile et de tout ce qui est suspect aux yeux des érudits ». http://www.lactualite.com/societe/frere-andre-la-fabrication-dun-saint
Pourquoi madame Lachance n’a-t-elle pas relevé la contradiction ? Y aurait-il, d’une part, ce que pensait André Bessette à son époque, et, d’autre part, une réinterprétation du personnage à la lumière de ce qui est prisé dans notre société ?
André Bessette et Harry Potter ! Voilà une association susceptible de captiver les jeunes générations. Car la magie d’aujourd’hui est gentille, elle est blanche. Elle se fait même éducatrice puisque les livres « sans images » de la collection Harry Potter, qui comptent des centaines de pages chacun, passionnent les écoliers qui les dévorent, améliorant d’un coup de baguette leur maîtrise de la langue et de l’écriture, pour en faire des lettrés, voire aussi des érudits en cette matière ésotérique.
Benoît Lacroix nous dit en quelque sorte : Voyez comme c’est charmant ! Le frère André faisait des choses merveilleuses avec ses médailles et son huile, comme Harry Potter avec sa baguette et ses potions !
André Bessette, vous dites ?
Francine D. Pelletier
Demain : « Béquilles et tremblement »