Des esprits mal tournés racontaient qu’André Bessette, en huilant le corps de malades de sexe masculin, assouvissait de bas instincts. Les langues allaient bon train à ce sujet. S’il avait accompli cet office d’infirmier auprès de dames, on aurait crié au scandale dans les chaumières!
Dans toutes les grandes religions, et pas seulement dans le christianisme, le rapport au corps est assez problématique. Je pense que je peux affirmer, corrigez-moi si je me trompe, qu’entre le corps et l’esprit, c’est toujours l’esprit qui est le plus valorisé. Le corps est considéré comme un poids ou une pierre d’achoppement, comparé à l’esprit qui vole vers les sommets de la spiritualité ou qui flotte dans un doux nirvana.
Discipliner son corps, dompter sa chair, sublimer ses besoins, sont des injonctions universelles.
Bien moi, je suis contente qu’il y ait de l’huile de Joseph pour s’occuper du bien-être du corps! L’huile soigne, lubrifie, assouplit, adoucit, détend, régénère, embaume aussi. L’huile est bienfaisante pour le corps, son usage remonte à l’Antiquité. Elle est très tôt devenue le symbole d’une rénovation de toute la personne. Dans le christianisme, les onctions de «saintes huiles» marquent l’entrée dans une vie nouvelle.
Ah oui! J’oubliais, l’huile éclaire! Après tout, avant l’arrivée de l’électricité, il y avait les lampes à l’huile, non?
Colombe LeRoy
Demain : «Démocratiquement vôtre»