Avez-vous remarqué qu’il y a, dans la religion, un certain visage de la sainteté aux traits émaciés ? Être bien en chair est suspect, difficilement conciliable avec l’image que l’on se fait d’un saint. Prenez le curé d’Ars, André Bessette… C’est vrai qu’il y avait Thomas d’Aquin qui était dodu. Je m’amuse un peu mais pas tant que ça.
Cette conception émaciée de la sainteté venait du fait qu’on n’attribuait aucune valeur au corps par rapport à l’esprit. Les deux étaient en conflit et l’un devait mourir au profit de l’autre, c’est-à-dire le corps au profit de l’esprit. Aujourd’hui, nous assistons au retour du balancier, c’est-à-dire à la revanche du corps. Une telle revanche est compréhensible et répond au déséquilibre engendré par le jansénisme. D’ailleurs, nous sommes encore influencés par ce jansénisme. Sans verser dans la démesure contraire, celui d’une valorisation sans limite du corps au détriment de l’esprit, nous devons cependant rétablir une harmonie entre les deux.
Je veux terminer mon circuit de blogues énergétiques sur la note suivante.
Avoir une foi bien en chair, c’est-à-dire considérer le corps de concert avec l’esprit, nous aide à envisager la guérison de façon plus globale, notamment sous l’angle de la résurrection du corps. La guérison peut-elle se définir comme suit : « Un esprit saint, dans un corps saint » ?
Ouf !… Nous avons abordé des problèmes TRÈS sérieux. Je crois que nous avons bien mérité une petite récré. Je vous invite à vous détendre avec mon prochain blogue. C’est dimanche !
Colombe LeRoy
Demain : « Blogue détente »