En 1952, une Italienne, impotente, aux portes de la mort, est immergée, dans l’eau glacée de Lourdes. Elle en sortira en marchant. (Science & Vie, no 236, Septembre 2006, p. 41).
Elle était une grande cardiaque sans aucun espoir de s’en sortir. On raconte que le soir même de sa guérison, elle participe à une procession mariale aux flambeaux et que le lendemain elle consacre un peu de temps à d’autres malades.
Nous pourrions dire qu’il y avait un lien entre la volonté de guérir de cette femme et sa guérison, et que d’après les effets d’une plongée dans la piscine, sa foi était sans faille. Cela est cependant une pure interprétation sans fondement scientifique.
Et la volonté de guérir est-elle toujours en lien avec la guérison ?
Non, la volonté n’est pas l’unique facteur de guérison. En tout cas, pas pour le dernier miraculé de l’Oratoire Saint-Joseph. Ma collègue Francine Pelletier vient tout juste de me suggérer de lire l’article « Comment on fabrique un saint » de Micheline Lachance. Celle-ci fait le récit du miracle. Il s’agit d’un enfant de dix ans qui circulait à vélo lorsqu’il a été happé par une voiture. « L’accident, qui s’est produit en 1990, l’a laissé avec deux fractures du crâne et une hémorragie cérébrale. La petite victime est restée dans le coma pendant trois semaines. […] Or, au moment même où à l’oratoire Saint-Joseph, un membre de la famille demandait au frère André sa guérison, l’enfant est sorti du coma. […] L’enfant n’a gardé aucune séquelle physique et mentale de l’accident ».
(http://www.lactualite.com/societe/frere-andre-la-fabrication-dun-saint)
Les prières faites par le membre de la famille ont obtenu la guérison de l’enfant qui, remarquons-le, était dans le coma. Donc, ni sa volonté ni sa foi ne sont à l’œuvre dans le phénomène de sa guérison. Notre dernier exemple nous fait constater plutôt que nous sommes en interrelation les uns avec les autres. Comme on dit dans l’Église, nous faisons partie d’un corps composé de plusieurs membres. Nous ne sommes pas seuls avec notre souffrance, notre entourage souffre avec nous et peut obtenir notre guérison.
La foi, notre foi et celle des autres, peuvent changer le cours de notre existence.
Colombe LeRoy
Demain : « Une foi bien en chair »