Je me rappelle souvent ce passage, ci-dessous, lorsque je m’achemine vers un temps d’oraison. Il évoque pour moi un état d’esprit que j’aimerais avoir davantage, afin de m’aider à faire oraison de façon plus régulière, afin de répondre à cet appel que je sens pourtant si insistant.
«C’est aussi à Carpharnaüm ou dans les environs qu’eut lieu la rencontre de Jésus et de Lévi-Matthieu. Alors qu’il marchait le long du lac, Jésus vit un publicain qui, assis devant sa table, était occupé à recouvrer des taxes, à changer des valeurs, etc…C’était un métier lucratif, mais propre, la plupart du temps, à attirer l’envie et la haine de beaucoup. Les rapines des gens de cette catégorie étaient notoires. Ils étaient d’autant plus odieux et méprisables qu’ils agissaient souvent pour le compte de la puissance étrangère, qui, du point de vue des ultra-nationalistes, opprimait injustement Israël. Certains des disciples qui avaient été pêcheurs avaient sûrement eu maille à partir, eux aussi, avec le fisc et la douane. Peut-être auraient-ils volontiers jeté à terre la table et ses petits tas d’argent, et plus encore l’homme détesté qui exerçait cette profession odieuse. Jésus, au contraire, regarda Lévi fils d’Alphée dans les yeux, et lui adressa ce commandement laconique: Suis-moi!
Les évangélistes sont d’accord pour montrer que le publicain n’eut pas un moment de répulsion, d’indécision ou de préoccupation: «Laissant tout, il se leva et le suivit». (Lc 5 : 28; cf Mc 2 : 14)»
Extraits de Saint Pierre, Angelo Penna, Éditions Alsatia, Paris, 1958, p.42.
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