Je pense à une personne que j’ai rencontrée dans ma vie lorsque j’étais enfant. C’était un voisin, un fermier au bon cœur, sans aucune prétention. Mon frère en courant dans un bosquet était tombé sur une bouteille cassée et le sang coulait abondamment d’un de ses pieds. Ma mère a téléphoné immédiatement à ce voisin parce qu’il avait le pouvoir d’arrêter le sang. Il entra dans la chambre et, après quelques minutes, le sang ne coulait plus.
Je crois en général à la bonne foi des guérisseurs ou des gens qui ont des pouvoirs spéciaux. Il y a cependant une différence entre être de bonne foi et… la foi.
Les gens qui utilisent l’huile de Joseph actuellement ne sont pas motivés par le pouvoir dont disposeraient, par exemple, les mains d’un guérisseur, puisque André Bessette n’est plus là pour frictionner les malades. Ils ne sont pas non plus motivés par la haute teneur « curative » de l’huile elle-même, puisqu’il s’agit d’une huile végétale commune, qui n’est même pas pressée à froid. C’est plutôt une démarche de foi liée au fait qu’il s’agit de l’huile « de Joseph ».
Est-ce que la foi produit de l’énergie capable de guérir ? Est-ce que le fait qu’une huile végétale ait brûlé devant une statue de Joseph lui confère une énergie guérisseuse ? Finalement, est-ce que Joseph serait à la source de cette puissance de guérison ?
Colombe LeRoy
Demain : « Des trucs de garçons, des lubies de filles »
J’aime votre questionnement et je vais m’empresser de lire la suite…
Pour moi, j’éprouve toujours un certain scepticisme fasse aux « medium » (comme l’huile ou l’eau bénite) en tant qu’avant un « pouvoir » par elle-même. Je pense surtout que c’est une application concrète de notre prière, de notre supplication pour implorer une faveur. Je pense aussi que Dieu parle à travers ces éléments simples que nous connaissons pour aviver notre ardeur et nous aider à persévérer. C’est plus facile de prier quand on a qqch de concret comme de l’huile, de l’eau, une croix, une médaille. Lorsque nous l’utilisons, cela signifie que nous avons foi et que nous prenons action pour demander qqch. Ce n’est pas simplement une prière dans les l’air « si ça te tente de me guérir, ben vas-y mais sinon… bof »
@Louise
Très bon commentaire de votre part. Vous parlez ici de « sacramentaux » (huile, eau bénite, croix, médaille) que l’Église suggère d’utiliser pour stimuler notre prière et obtenir certains bienfaits. Votre terme « médium » me suggère un commentaire. Selon le Petit Robert, « médium » peut signifier une personne ayant un pouvoir de communiquer avec les esprits, et cela peut se faire aussi par le biais d’objets; des cartes, une table, etc… La prudence par rapport à ce genre de « médium » est tout à fait justifiée selon moi. Cela dit, les « sacramentaux » sont d’un autre ordre. Peut-être aurons-nous l’occasion d’en discuter plus à fond, si vous lisez mes prochains blogues qui traiteront du sujet.
@ Mme LeRoy,
Merci pour votre précision. Effectivement, le choix des mots que nous utilisons est important et je ne me souvenais plus du mot « sacramentel » que j’ai appris à l’école… dans le temps que nous avions encore de l’enseignement religieux… Les mots sont porteurs de beaucoup de sens et d’idéologies et je ne voulais surtout pas parler « ésotérisme » alors je vais rectifier le tir pour les prochaines fois… malgré que ce mot n’est pas très utilisé dans mes conversations de travail!
Continuez votre bon travail, cela nous nourrit!