«Maxime, un saint grec du IVe siècle, entend lire un jour à l’église le passage de l’épître de saint Paul dans lequel l’Apôtre recommande de prier sans cesse. […] En quittant l’église, il gagne les montagnes toutes proches et se met en devoir de prier sans cesse. Comme tout paysan grec de l’époque, il connaît tout juste le Notre Père et quelques autres prières. Il commence donc à les réciter sans arrêt. Il se sent, sur le moment, très heureux. Il prie, il est avec Dieu, il est ravi, tout semble merveilleux jusqu’à ce que, graduellement, le soleil disparaisse à l’horizon; le froid et la nuit ne tardent pas à descendre et, avec la nuit, une foule de bruits inquiétants se font entendre: craquements des branches sous les pattes des fauves aux yeux flamboyants, luttes entre les bêtes sauvages […] Il comprend qu’il est perdu si Dieu ne vient pas à son aide. Délaissant le Notre Père et le Credo, il fait exactement comme Bartimé, il s’écrie: Fils de David, Jésus, aie pitié de moi! (Mc 10, 47). Il crie de la sorte toute la nuit.
«J’avais enfin compris, poursuit Maxime, que tant que le Seigneur n’intervient pas lui-même, je suis irrémédiablement, totalement impuissant. Ainsi, même au sein de la sérénité, de la paix et de la joie, j’ai continué à dire: Fils de David, Jésus, aie pitié de moi!»
Extraits du livre de Mgr Antoine Bloom, L’école de la prière, 1972, p.102-105.
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Ce calendrier de l’Avent me fait concevoir Dieu comme un diamantaire qui sait couper, cliver, polir, tailler le diamant ; sachant, mieux que nul autre détecter dans la pierre brut l’angle, la fissure, les points de force. Son travail augmentera la valeur et la qualité du sujet qu’il a entre les mains. C’est un travail de patience, en profondeur dont les résultats seront perceptibles lorsque la lumière frappera. C’est aussi un travail qui sera apprécié à sa juste valeur par les personnes compétentes en la matière. À chaque jour j’ai le sentiment de remettre ce que je suis entre les mains de cet extraordinaire Diamantaire. Merci, Madame Larochelle, de favoriser ce travail en nous partageant les fruits de votre recherche.