Mary MacKillop a revêtu un habit très sobre le 19 mars 1866, jour de la fête de Joseph. Ce jour-là, elle signa « Mary, Sister of St. Joseph » pour la première fois. L’influence de Joseph était donc présente dès le début de cette fondation.
Lorsque j’ai visité le centre de Mary MacKillop à Sydney, j’ai demandé pourquoi elle avait choisi Joseph comme patron de sa communauté. Personne ne put me donner une réponse certaine, mais on m’indiqua que le père Julian Woods avait une dévotion particulière envers Joseph. Depuis ce temps, j’ai cherché dans le livre « In the Spirit of Joseph » mentionné dans mon dernier blogue et sur le net pour essayer de mieux comprendre le lien entre Mary MacKillop, Julian Woods et Joseph.
Au cours de mes recherches, j’ai trouvé dans « In the Spirit of Joseph » que le père Julian Woods, cofondateur avec Mary, a connu une conversion spirituelle (« spiritual awakening ») à l’âge de 16 ans, soit en 1848, en sa terre natale l’Angleterre, et qu’il a été membre du tiers ordre franciscain par la suite. Il est donc possible que sa dévotion à Joseph vienne de cette période de sa vie et qu’elle ait influencé Mary MacKillop dans sa fondation.
Le livre intitulé: « Le patronage de saint Joseph, Actes du Congrès d’études tenu à l’Oratoire Saint-Joseph, Montréal, 1er au 9 août 1956 », dont j’ai parlé dans un de mes commentaires en réponse à une question d’Hélèna, contient des informations très intéressantes sur la dévotion franciscaine à Joseph.
Mes divers voyages des derniers mois m’ont amené à découvrir différents lieux de fondation dédiés à Joseph. Et, effectivement, j’ai remarqué que l’influence franciscaine a été déterminante dans plusieurs de ces fondations. Cela a été le cas à Querétaro au Mexique pour la Nouvelle-Espagne, incluant San Jose en Californie, et pour la Nouvelle-France, où ce sont des Récollets, une branche franciscaine, qui ont consacré le Canada à Joseph en 1624.
Une large portion du monde a donc été consacrée ainsi à Joseph. Le « National Geospatial-Intelligence Agency » du gouvernement américain, une référence pour ce type d’information, indique que le nom San Jose, est le nom de lieu le plus utilisé dans le monde. Cette information est tirée du site :
http://en.wikipedia.org/wiki/Saint_Joseph#Places.2C_churches_and_Institutions
Cela étant dit, pour moi, la relation profonde entre Joseph et Mary MacKillop demeure encore essentiellement inconnue. Son origine semble franciscaine mais comment Mary MacKillop l’a-t-elle vécue nous échappe.
Il faut remarquer que le sens de certains gestes fondateurs marqué au nom de Joseph semble s’être perdu au fil du temps, mais j’ai le sentiment que la marque de Joseph dans le monde est tellement forte dans tellement d’endroits et de fondations, que les canonisations d’André Bessette et de Mary MacKillop, au même moment, pourraient être des signaux donnés à notre temps pour une redécouverte plus profonde de Joseph.
Rémi Sirois