J’ai récemment voyagé en Australie. Avant de partir, j’ai cherché sur le net s’il y avait quelque chose concernant Joseph sur ce continent lointain. Ayant entré les mots clés, « saint Joseph » et « Australia », les références à sainte Mary MacKillop, la première personne canonisée d’Australie, sortirent en haut de page. Je me suis alors rappelé qu’elle avait été canonisée le même jour que le frère André, soit le 17 octobre 2010, et qu’elle aussi avait un lien avec saint Joseph, puisqu’elle avait fondé une communauté de femmes appelée « Saint Joseph of the Sacred Heart ».
Arrivé à Sydney un dimanche matin, ma première rencontre n’étant qu’au début de l’après-midi, j’ai encore cherché sur le net pour voir s’il n’y avait pas quelque lieu de fondation de Mary MacKillop dans cette grande ville moderne. J’ai découvert qu’il y avait justement à North Sydney un musée qui lui était dédié et que son tombeau s’y trouvait. L’endroit étant situé à quelques stations de mon hôtel, j’ai donc pris le métro.
À l’occasion de cette visite, j’ai découvert une femme forte, très forte même, pleine de foi et d’une intégrité sans peur. Aînée d’une famille de descendance écossaise de la région d’Adélaïde, Mary contribua largement à soutenir sa famille dès son jeune âge. Elle fonda en collaboration avec Tenison Woods, un prêtre diocésain, une communauté vouée à l’éducation et d’autres œuvres tels des orphelinats. Vous trouverez plus de détails sur le site web de Mary MacKillop qui est fort intéressant : http://www.marymackillop.org.au/
Tout comme André Bessette, Mary MacKillop a rencontré toutes sortes de difficultés sur son chemin. À un moment donné, l’évêque d’Adélaïde monseigneur Laurence Sheil lui demanda de modifier la règle de la communauté et de placer cette dernière sous son autorité et celle des prêtres locaux. Elle refusa. Puis elle fut excommuniée à la suite de plaintes de la part du clergé qui se révélèrent non fondées; peu de temps avant de mourir, monseigneur Sheil revint sur sa décision et reconnut son erreur.
Plus tard, à la suite de pressions d’un autre évêque, elle fut remplacée comme responsable de sa communauté, mais continua à voyager et fonder diverses écoles, orphelinats et autres institutions dans les campagnes australiennes et jusqu’en Nouvelle-Zélande. Elle fut réélue responsable 10 ans plus tard. Plusieurs autres obstacles surgirent encore sur sa route mais Mary MacKillop continua sans répit à travailler à l’œuvre que Dieu lui avait confiée.
Il me reste à découvrir quelle était sa relation avec Joseph; après tant d’obstacles et de peines sur sa route, son visage me dit que cette relation devait être intense…
Rémi Sirois