Québec
Madame Pauline Marois
retraitée
Madame,
Vous souvenez-vous…? «Je me souviens!»
Je me souviens d’un Jacques Cartier qui planta une croix à Gaspé au nom du roi de France. La fleur de lys est le signe de la royauté française qui correspond aussi au signe de Joseph. Rares les représentations de Joseph qui l’omettent.
Je me souviens de Jeanne Mance, croyante engagée et fondatrice de Ville-Marie.
Je me souviens, oui, de Ville-Marie.
Je me souviens de Marguerite Bourgeoys qui a éduqué les premières jeunes filles du pays dans la foi chrétienne.
Je me souviens de Catherine Tekakwitha, indigène récemment canonisée par l’Église catholique.
Je me souviens de Marguerite d’Youville, canonisée elle aussi pour ses services rendus auprès des malades d’ici ce, par amour du Christ.
Je me souviens des huit martyrs canadiens qui ont donné leur vie pour transmettre la foi chrétienne aux premières nations.
Je me souviens de toutes les communautés religieuses catholiques qui ont eu souci de l’éducation de milliers de jeunes pendant plusieurs centaines d’années ici au Québec… et qui ont soigné leurs malades…
Vous vous souvenez bien sûr qu’un certain nombre d’entre eux ont eu le malheur de déraper…
Vous vous souvenez aussi je l’espère des milliers d’autres qui ont tenu le Québec à bout de bras pour qu’il devienne ce qu’il était encore assez récemment… une terre de croyants engagés…
Je me souviens de toutes les paroisses, de toutes les rues, de tous les carrefours qui comme le Carré Saint-Louis de Montréal qui, dis-je, au long de plusieurs siècles ont été nommés du nom d’un saint répertorié dans le calendrier de l’Église catholique…
Il est bien certain que vous vous souvenez très clairement des «filles de joie»… de la chasse-galerie… des enfants de Duplessis… On en a fait état… à renfort de publicité.
Vous avez une mémoire pour ces choses…
Pourquoi?
Quand on s’autorise de publiciser une charte des valeurs québécoises et qu’on tire un trait sur l’implication de la foi chrétienne, assise principale de l’histoire du Québec;
quand on y installe le déni des valeurs chrétiennes au Québec, on commet un délit d’usurpation des mérites d’une multitude d’hommes et de femmes… au profit d’autres qui ont perdu la mémoire…
La déchristianisation est un phénomène assez universel, pourriez-vous me dire; rappelez-vous que le Québec est né d’un projet divin sur une terre nouvelle, ce qui le distingue entre des peuples et des nations… ce dont on devrait d’abord se souvenir.
Si par la volonté d’un certain nombre: athées, incroyants, politiciens d’un acabit ou d’un autre, la mémoire de la foi s’estompe, il incombe aux survivants d’une telle hécatombe de re-re-visiter l’histoire pour la faire renaître dans ses vraies valeurs.
Foutaise?
Comme vous l’entendez, Madame, mais vous vous souviendrez sans doute très longtemps que la bonne sainte Anne vous a battue à plate couture dans votre propre circonscription…
Je crois savoir qu’un nombre de personnes extraites de la majorité silencieuse ont prié pour que cette charte injuste et insignifiante dans ses termes ne devienne la Charte définitive du Québec… ou bien qu’un plus fort arrive un jour et,
«Se souvienne»
des valeurs québécoises les plus authentiques dont la foi chrétienne, d’où émanent les vertus que vous reconnaissez dans ce projet de charte.
Bonne retraite, Madame… prenez le temps, de supputer le «pourquoi» possible de la déchéance de votre parti.
Ainsi instruite, vous pourriez faire un retour à rebours qui corrigerait ce qu’on écrirait de vous dans le futur!
Vous souvenez-vous de vous Madame?
Vous êtes une grande dame, Madame…
Catherine d’Issy
____________________
LOI SUR LA FÊTE NATIONALE
1. Le 24 juin, jour de la Saint-Jean-Baptiste, est le jour de la fête nationale.
1978, c. 5, a. 1.
Madame Catherine,
Merci d’avoir exprimer avec audace et à qui de droit vos valeurs et les miennes.
Madame Marois n’est plus à la tête du Québec mais elle est rendue à la périphérie .
On peut l’y rejoindre .C’est à espérer qu’elle a plus de temps à consacrer à une réflexion intérieur sur les valeurs qu’elle a reçues dans sa formation académique , sa mémoire ne peut oublier pour elle-même , c’est son tissage.