Ça y est, la course électorale est commencée. Les annonces fusent tout en réservant des surprises à l’électorat, les slogans sont lancés et chaque chef s’efforce de faire bonne figure.
Pas facile de gouverner! Chaque décision est contredite sur le champ quoique l’on fasse ou que l’on dise!
Il y a certainement une part de réel désir de faire au mieux pour le Québec parmi tous ceux et celles qui ont décidé de se lancer en politique, tous partis confondus. Il y a des candidats intéressants dans chaque parti. Mais ont-ils l’éclairage voulu? Cela suffit-il pour gouverner dans la complexité actuelle?
Une décision politique a un retentissement jusqu’au cœur de la vie de chaque citoyen. Elle ne peut pas être prise à la légère, ou seulement dans le cadre parfois étroit d’une vision partisane.
On a, semble-t-il, séparé l’Église de l’État. Or, la loi tranche de plus en plus contre les valeurs chrétiennes fondamentales, tout en accordant des subventions au patrimoine religieux, histoire de se montrer conciliant.
Par exemple, au Québec, on a politiquement imposé un cours d’éthique. Et quoiqu’on en dise, ou plutôt, malgré le peu qu’on en dise, ce cours porte une véritable vision «religieuse», celle qu’on veut donner bon gré mal gré à tous les Québécois: tout se vaut, tout est égal. Et ce, sans aucun droit à l’exemption que l’on a pourtant largement accordé dans l’ancien régime à ceux qui optaient pour le cours de morale.
Notre société se transforme peu à peu, lentement mais sûrement. Les enjeux sont de taille, et on le sent, décisifs concernant l’avenir. On souhaiterait quelquefois sortir de la partisanerie, et que les plus compétents travaillent ensemble…
Il peut sembler naïf ou vieillot, de prier sainte Anne pour les élections au Québec, ou même de prier tout court. J’ai même entendu que cela pouvait être antidémocratique.
Que Jacques Demers se soit rendu à Ste-Anne-de-Beaupré pour la coupe Stanley ou non, il n’avait pas l’air ridicule en y allant. Dans une simplicité et un certain courage, il a remis de l’avant un geste qui relève de la plus profonde fibre québécoise.
Prier n’est pas un geste banal. C’est impliquant, même si c’est fait «incognito» et les retombées, même publiques, sont puissantes. Alors, confions le Québec à sa patronne, et qui sait ce qu’elle suscitera?
Prochain texte: Anne et son histoire
Je suis absolument convaincue de la puissance de Sainte Anne et je n’ai pas de doute qu’elle nous exauceras. Par contre, je crois qu’on devrait lui promettre quelque chose en retour… il me semble qu’il y a beaucoup de miracles qui ont été obtenus en promettant un pèlerinage, une chapelle, un don…