Lorsque j’ai été invitée à écrire sur le thème «Rouvrir la constitution», de multiples images me sont venues à l’esprit. Québécoise pure laine et Canadienne aventurière à mes heures, j’ai moi-même traversé le Canada, demeurant un an à Vancouver et quatre années en Ontario, pour revenir ici, dans mon cher Québec, partiellement bilingue et fière de faire partie d’un large et beau pays comme le Canada.
Oui, je m’ennuyais de mes racines. J’ai compris alors l’importance de ce que voulait dire le mot «identité». Mais j’étais loin de me reconnaître dans ces Québécois révolutionnaires (pour ne pas dire terroristes) qui faisaient la Une des journaux peu de temps après mon retour au Québec en 1970, durant la fameuse Crise d’octobre.
Y a-t-il donc deux identités québécoises?
En ce qui a trait à mon propre cheminement depuis 1970, force est d’avouer que je ne me retrouve plus très bien non plus dans les nouvelles manières de penser notre identité comme peuple. Et je ne suis pas la seule, alors bémol, s’il vous plaît, sur les étiquettes! Je suis Québécoise même si je ne suis pas du même genre que certains autres qui paraissent très sûrs de leur identité.
Alors y aurait-il deux, trois types ou plus, de Québécois? De quel type êtes-vous? Vous allez fêter qui ou quoi en ce 24 juin 2011?
Colombe LeRoy
Notre identité sur un plateau d’argent?
Au sortir d’une des fêtes organisées pour célébrer la Saint-Jean-Baptiste (euh… pardon… la fête Nationale) – eh oui, je suis franco canadienne, québécoise pure laine et fière de ce que je suis – donc, en marchant je me disais « Qu’est-ce qu’on vient d’offrir aux québécois, aux québécoise au juste? » Une image m’est venue en tête : un « Faustin » (euh… pardon… un festin!) sur un plateau d’argent! « Faustin » aux mille couleurs attrayantes pour englober toute une brochette de monde, tout le gratin et les grosses légumes de la société?
Avec la lecture de votre blogue, je me suis dit : « Non, c’est notre identité sur un plateau d’argent! » On vient de la vendre, et pour quoi en échange? Une danse nationale?
Et M. Duceppe qui scande que nous devons vivre nos valeurs québécoises! Alors, à table citoyens! Mais en tirant la nappe d’antan trop fort, tout a pris le bord… mais c’est pas grave, car nous, les québécois, les québécoises, on est bien dressé et une de nos valeurs, c’est l’accueil inconstitutionnel (euh… pardon… inconditionnel). On est maintenant experts, avec nos compétences, pour dresser la table avec une nappe bien plus moderne, et on y mets nos valeurs qui sont… oups… on ne sait plus cuisiner… car les vieilles recettes de grand-mère ont aussi pris l’bord! Pas grave, on accueille! Et il y en a qui sont spécialisés pour nous remplir la pense (euh… pardon… la panse). Alors de partout on vient remplir notre table. Y’a de tout, de toutes les couleurs : plats de saucissialistes, moutons de Panurge, paniers d’oranges et de pommes vertes, du « raiforme » servi avec un bon bris… de nos aieux, le tout arrosé d’une Maudite, au goût toujours un peu amer… y’a de quoi virer blé d’Inde (là au moins, on se reconnaîtrait!)
De tout, en autant qu’on ne voit pas un coin de nappe qui nous rappellerait trop la « vieille » qu’on a jetée trop vite!
Désolée, mais je veux fêter cela autrement car mon identité et mes valeurs viennent de loin et j’y tiens encore aujourd’hui!
Merci Mme LeRoy pour votre blogue.
Je suis du type Ras-le-bol-de-la-laïcité. Je partages votre point de vu. Qui je fête? Le grand saint Jean-Baptiste, pas le petit blond; frisé si vous voulez, mais qui défrise surtout, par ses admonestation pleine… d’amour. Lâchez pas.
À vous lire, MLRD, on voit que vous vous y connaissez très bien en cuisine. Votre commentaire est vraiment très savoureux!!!
Et bien Mme LeRoy, je suis du type qui en ont marre d’être bâillonné par tous ces courants de pensée, ces menus « surchauffés » ou à moitié décongelés. J’en ai la nausée. Un Saint Jean-Baptistes mature? Et pourquoi pas! Merci pour vos blogues.