Y a-t-il une différence entre une image bénite et une image non bénite ?
Y a-t-il une différence entre un chapelet bénit et un chapelet non bénit ?
Y a-t-il une différence entre une statue bénite et une statue non bénite ?
Y a-t-il une différence entre une eau bénite et une eau non bénite ?
Y a-t-il une différence entre une maison bénite et une maison non bénite ?
Non. Du moins pas à l’extérieur. Mais que dire de l’effet d’une bénédiction ?
Êtes-vous déjà entré dans un lieu où l’atmosphère vous saisit et vous met subrepticement sur un mécanisme de défense ? Avez-vous aussi visité d’autres endroits où vous vous sentez tout de suite en paix et en sécurité ? On dirait que les murs qui vous environnent vous protègent en quelque sorte.
Lorsque j’étais enfant, ma mère m’a déjà confié que la maison dans laquelle nous habitions avait été achetée d’un propriétaire qui s’occupait d’activités douteuses. Elle m’a dit qu’il y avait dans les murs une atmosphère inconfortable. Alors, étant une personne croyante, elle fit venir le prêtre du village pour faire bénir les lieux. Depuis ce jour et à son témoignage, l’atmosphère fut changée et elle se sentit protégée.
La façon de réagir de ma mère en ayant recours à la bénédiction de sa maison est-elle d’une autre époque ? Il faut admettre qu’elle a été efficace. Évidemment, il y a eu des exagérations dans l’usage des sacramentaux. On pourrait même parler, dans certains cas, de psychose religieuse se manifestant par un usage abusif d’objets bénits, croix, cierges, médailles. Ce sont des comportements qui repoussent notre mentalité contemporaine, que nous soyons croyants ou non.
L’Église met à notre disposition divers sacramentaux qu’elle définit comme « des signes sacrés par lesquels, d’une certaine manière, à l’imitation des sacrements sont signifiés et obtenus à la prière de l’Église des effets surtout spirituels (Can. 1166). Si les bienfaits des sacramentaux sont « surtout spirituels », ils peuvent aussi être temporels.
Pourquoi Dieu intervient-il de cette façon ? Je n’ai pas vraiment la réponse à cette question. Mon interprétation est que nous avons besoin de ces signes sensibles pour vivre notre foi « bien en chair ». Mise à part la protection, les bienfaits que nous en recevons sont multiples, mais l’auteur est toujours le même : il s’agit de la bénédiction de Dieu sur nous, que ce soit sur le plan spirituel ou temporel.
Et la bénédiction venant de Dieu fait toute la différence.
Colombe LeRoy
Demain : « Les reliques »