Selon les études faites par la psychiatre et psychologue américaine Élisabeth Kübler-Ross, décédée en 2004, les personnes qui reçoivent un diagnostic de maladie terminale passent toutes par les cinq étapes que voici :
Déni : « Ce n’est pas possible, ils ont dû se tromper »
Colère « Pourquoi moi et pas un autre ? Ce n’est pas juste ! »
Marchandage « Laissez-moi vivre pour voir mes enfants diplômés. », « Je ferai ce que vous voudrez, faites-moi vivre quelques années de plus »
Dépression : « Je suis si triste, pourquoi se préoccuper de quoi que ce soit ? », « Je vais mourir… Et alors ? »
Acceptation : « Maintenant, je suis prêt, j’attends mon dernier souffle avec sérénité »
Si on y réfléchit, ce petit bout de phrase de la prière du retable « Joseph, patron des personnes mourantes » : « vous quittez ce monde en paix, entre les mains de Jésus et Marie », n’est-il pas une pure spéculation ? Superficiellement, on présume souvent que la vie des saints n’est que « fioretti », scènes de légende dorée. Je le mets fortement en doute.
Je pense que le combat final de Joseph lors de son passage vers l’au-delà n’a pas dû être facile même s’il se termine dans la sérénité. Sur la croix, Jésus lui-même s’est plaint de l’abandon de son Père du ciel. Alors affronter un aussi dur combat demande une force spéciale. Nous devons nous y préparer au cours de notre vie et prier Joseph à cet effet est un bon moyen.
Pour terminer sur un autre petit bout de la prière recyclée : « Soutenez notre foi en ce Dieu qui trouve toujours prétexte pour nous garder dans son amitié », le but est-il de rassurer le mourant, de le rendre plus « relaxe » face au jugement de Dieu ?
J’ai plutôt remarqué que les gens qui essaient de faire « relaxer » les mourants sous un prétexte quelconque ne sont pas ceux qui leur apportent le plus de réconfort.
Colombe LeRoy
Demain : « Joseph, soutien des familles »
Relaxer, qui veut-on qui relaxe? N’est-ce pas celui qui est au chevet?… Tous, qui que nous sommes, nous avons une peur bleue de la mort… Il ne faut pas minimiser, occulter ou se soustraire à cette réalité, car là on joue à cache-cache et rien ne peut produire les fruits escomptés. Il y a effet de libération au moment de la mort, après bien des combats souvent. Et la libération s’accompagne toujours de paix, j’entends la vraie libération.
@Vincent R.
Je vois que vous saisissez bien les enjeux d’un tel combat. Ceci m’amène à compléter mes réflexions sur le sujet. Élisabeth Kübler-Ross disait aussi que les cinq étapes que nous devons traverser à l’occasion de la mort se vivaient toujours lors d’événements majeurs : perte d’emploi, divorce, annonce d’une maladie invalidante… Je pense que ces événements nous préparent à affronter le combat final. Et j’aime beaucoup que vous parliez de libération, enfin de vraie libération. Je crois que je comprends ce que vous voulez dire.