Il y a toutes sortes de manières d’écrire l’histoire. Ou de la réécrire, bien entendu. Je dois vous avouer que mon intérêt pour les racines chrétiennes qui ont permis le développement du projet de l’Oratoire Saint-Joseph est motivé en partie par quelque chose qui me « fatigue » chez André Bessette. Et je ne pense pas être la seule à être affectée par ce trait de caractère. En fait, il s’explique très bien puisqu’on le retrouve chez un bon nombre de saints masculins : leur façon de considérer la femme comme une occasion de chute pour l’homme. André Bessette a même dit que, si la société de son temps allait mal, cela dépendait des femmes (!).
Bon, on a beau dire que c’était l’époque, cette époque n’en finit plus de finir. Pourquoi ? Ici, je conjecture.
Je pense que l’importance accordée à Joseph ou sa mise à l’ombre ont beaucoup à voir avec la gestion sociale et même politique du rapport homme et femme dans l’Église. Même les « saints », et même les saints dévoués à Joseph comme André Bessette, ne sont pas exemplaires sur ce point. Qui l’est ?
Je sais que mon énoncé est gros. Je vais essayer de le justifier un tantinet dans mes prochains blogues.
Francine D. Pelletier
Demain : « Marie et Joseph : stéréotypés »
Non vous n’êtes pas la seule être affectée. Moi ce qui m’affecte c’est que je me demande si ça peut changer.
@ Suzanne Marchio
S’il l’on ne pouvait compter que sur une évolution de type humaniste pour y arriver, je n’aurais aucun espoir: comment peut-on produire un rapport rénové sur des bases conflictuelles? Mon espérance repose sur le fait qu’il y a au moins un précédent, incontournable et décisif, qui marque l’histoire et sur lequel on peut bâtir : le rapport inédit de Marie et de Joseph. Mais ce précédent s’inscrit lui-même dans l’histoire et ses vicissitudes. Le compte du rapport homme et femme reste donc en souffrance… en quête d’accomplissement.
J’ai lu sur votre propre blogue un commentaire de Hélèna qui m’a beaucoup encouragée. Vous parlez d’espérance. Hier je n’en avais pas. Aujourd’hui j’en ai un peu plus. Merci à vous et merci à Hélèna.