En faisant un parcours des religions, nous constatons qu’il y a un sentiment universel de justice qui semble se rattacher à la notion d’enfer. Mais l’enfer, n’est-ce pas injuste ?
Il nous arrive d’être influencés par certains clichés du style : « Ah ! Il n’y a pas de justice en ce monde ! ». Nous faisons notre possible et voilà, d’autres sont plus avantagés en utilisant la ruse et le mensonge. Les nouvelles dans la Presse sont loin de nous convaincre du contraire. Nous désirons malgré tout que justice soit faite. Une certaine justice s’exerce à travers les tribunaux. Aussitôt la justice appliquée, nous en éprouvons un soulagement.
Je me souviens, il y a un certain nombre d’années, j’avais été choisie pour faire partie d’un jury de douze personnes. Sans entrer dans les détails, il s’agissait d’un jeune homme qui avait été condamné à 25 ans de prison pour meurtre. Ce jeune homme avait dix-sept chefs d’accusation au préalable et il s’agissait de son premier meurtre. Lorsque la sentence a été prononcée, le juge a décidé qu’au bout de 15 ans, on lui accorderait une libération provisoire sous surveillance.
Cette histoire et ce verdict me sont toujours restés en mémoire. Avouons-le, nous avons une bonté naturelle qui hésite à appliquer une justice ferme dans certains cas. Avons-nous été justes ?
Dieu nous protège-t-il, avec bonté, de l’injustice ici-bas et dans l’au-delà ? Et, dans certains cas extrêmes, le prix à payer peut-il être « justement » éternel ?
Colombe LeRoy
Demain : « Bonne santé ! »