Marie Guyart (1599-1672) et Catherine de Longpré (1632-1668) sont parmi les femmes du dix-septième siècle qui se sont embarquées pour le Nouveau-Monde. Dans les conditions de l’époque, cela témoignait d’une intrépidité remarquable. La femme comme l’homme s’investissaient dans des entreprises de fondation des plus audacieuses. Une collaboration qui ferait envie aux promoteurs de la complémentarité de notre temps.
Avant même de se savoir destinée au Canada, Marie eut un songe dans lequel elle voyait un homme qui se présentait comme « le gardien de ce lieu ». Le Canada étant déjà placé sous la protection de Joseph depuis 1624, l’identité du personnage ne faisait aucun doute.
Quant à Catherine, elle eut également un songe dans lequel elle voyait Joseph intervenir pour empêcher les démons de déchirer le pays. Oh lalalalalala… Je me sens obligée d’apporter ici une précision. Le NON retentissant de Joseph, qui a préservé le Canada de la ruine au dix-septième siècle, ne doit pas être assimilé à une sorte de vote en faveur du clan du « non » lors d’un referendum sur l’indépendance du Québec. De toute façon, à cette époque, la Confédération canadienne est encore dans les limbes historiques.
Mais revenons aux songes. L’importance accordée à Joseph au Canada ne reposerait-elle que sur des rêves de femmes ? Ce ne sont là que révélations privées, diraient de sages prélats.
Francine D. Pelletier
Demain : « Les Ursulines et les songes »