Pour la dernière catégorie sans dénomination religieuse, il est difficile de faire une analyse exhaustive à cause d’une trop grande diversité de croyances et d’écoles.
Il y a cependant deux courants de pensée qui exercent une influence sur la manière contemporaine d’envisager la souffrance : l’humanisme et l’athéisme.
Les humanistes (avec ou sans dénomination religieuse) sont très actifs et cherchent des moyens pour améliorer le sort de l’humanité. L’effort humain est à la base de la suppression de la souffrance. La solution aux problèmes dépend alors d’une implication humanitaire, tant sur le plan local qu’international. L’Organisation des Nations Unies (ONU) et les organismes non gouvernementaux (ONG) sont issus de ce courant humaniste.
Les athées qui forment un deuxième groupe plus restreint (2,3% de la population mondiale) n’acceptent pas la souffrance. Pour eux, elle est un scandale ! C’est une preuve de la non-existence de Dieu. Afin d’abréger cette souffrance, ils peuvent se retrouver parmi ceux qui militent en faveur de l’euthanasie et du suicide assisté.
Pour les humanistes et les athées, il s’agit de mettre un terme à la souffrance. Les miracles ne tombent pas du ciel, il faut les faire soi-même à force de jus de bras, de revendications, de marches et de téléthons. C’est une tâche colossale, sans aucun doute louable, mais serait-elle utopique ? Le tremblement de terre d’Haïti, les inondations du Pakistan… « Des pauvres, il y en aura toujours parmi vous »…
Misère !
Colombe LeRoy
Demain : « La science et la souffrance »