Historiquement, l’Église et l’État se renvoient la balle : « l’État abuse de son pouvoir », dit l’une, « l’Église abuse de son autorité », dit l’autre. On pourrait les renvoyer dos à dos, mais il y a un problème. Leurs différends nous concernent puisqu’ils touchent des enjeux fondamentaux de la société et de la vie humaine.
Et il y a un autre problème. Le système qui est en crise actuellement comporte de nombreux avantages sociaux, auxquels il nous coûte de renoncer, même un peu. Certains droits que nous reconnaît ou veut nous reconnaître l’État confrontent des exigences morales que l’Église rappelle dans son enseignement.
Les abusés que nous sommes abuseraient-ils du système ?
Serions-nous des abusés, abusifs et désabusés du pouvoir quel qu’il soit ?
Sommes-nous si intéressés que cela à un bon gouvernement ?
Francine D. Pelletier
Demain : « Dieu et politique »