L’an zéro
À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis… (2 Co 4, 8-10)
Pour les chrétiens, la souffrance est une épreuve qui, lorsqu’elle est bien vécue, a une valeur de rédemption. Jésus lui-même a offert sa vie et a souffert la passion dans un but de rachat. Le combat et la souffrance sont inhérents à la victoire promise à celui qui tient jusqu’au bout : « … un seul remporte le prix. Courez donc de manière à le remporter. Tout athlète se prive de tout; mais eux, c’est pour obtenir une couronne périssable, nous une impérissable » (1 Co 9, 24-25).
Le Christ n’a pas enlevé la souffrance mais il promet la victoire finale. « Dans le monde vous aurez à souffrir. Mais gardez courage ! J’ai vaincu le monde » (Jn 16, 33). Il a aussi insisté sur la puissance de la foi, jusqu’à s’exaspérer de l’incrédulité de ses disciples : « Jusques à quand devrai-je vous supporter ? ». (Mt 17,17)
Comme je suis déjà gagnée au christianisme, je me permets de faire un commentaire spontané : le Christ n’est pas venu nous tirer dessus parce que nous n’étions pas intelligents, il est venu nous mettre du plomb dans la tête.
Vive la sainte colère !
Colombe LeRoy
Demain : « Christianisme : la gloire »