On dirait qu’une manière de voir les choses, qu’elle soit historique, politique, religieuse ou autre, donne toujours des petits boutons à quelqu’un quelque part.
Par exemple, la droite donne des boutons à la gauche, et vice-versa. Il y a même des mots, des noms qui provoquent automatiquement une irruption. Le simple fait de prononcer « George Bush » ou « le pape » suffit à rendre certaines personnes malades.
Il y a sûrement, dans la préhistoire de la Révolution tranquille au Québec, des irritants réels. Il y a des façons de faire et d’agir qui donnent des petits boutons quand on y repense. Parmi celles qui suscitent les réactions les plus virulentes, il y a l’attitude paternaliste du clergé et la manière de considérer la femme comme un individu de seconde zone.
Après avoir considéré quelques éléments biographiques d’André Bessette à partir d’un article de Micheline Lachance (voir mes blogues précédents), je vais maintenant aborder certains aspects qui, je le souhaite, ne peuvent manquer de susciter des réactions. Mais le problème avec les allergies de type idéologique, c’est qu’elles ont tendance à polariser les points de vue en termes de « pour » et « contre ». Les points de vue s’opposent, se radicalisent, au point où le dialogue devient impossible. On se crie les uns aux autres « impur ! impur ! » et l’on garde ses distances, de peur d’être contaminé.
Courageusement, entrons dans cette période de l’histoire surnommée « la grande noirceur » pour tenter de rejoindre André Bessette, même si, à l’occasion, nous devrons endurer quelques boutons pour atteindre cette visée.
Francine D. Pelletier
Demain : « Le prince juif et le portier canadien »