On a souvent décrit le nationalisme comme une espèce de religion. Dans le contexte de la canonisation attendue d’André Bessette, on pourrait assister au phénomène inverse. L’Oratoire Saint-Joseph deviendra-t-il, l’espace de cette canonisation, un haut lieu du nationalisme hybride québéco-canadien?
À cette occasion, il sera intéressant de voir les exploits diplomatiques qui seront réalisés pour permettre à tous les paliers de gouvernements, religieux et civils, de paraître à leur avantage, dans une harmonisation des discours et des gestes publics.
Il est vrai que l’Événement chez nous ne se déroulera pas à l’Oratoire Saint-Joseph, le jour même de la canonisation. M. Charest sera en Italie, paraît-il. M. Harper y sera-t-il aussi? Et le maire Tremblay? La nation envahira les gradins du Stade Olympique, le 30 octobre suivant, pour célébrer la « médaille d’or » d’André Bessette dans ce sanctuaire du culte sportif.
Au fait, pendant que nous fêterons tous au Stade, y aura-t-il un portier pour garder l’Oratoire?
Francine D. Pelletier
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