Table des matières • 1 • 2 • 3 • 4 • 5 • 6 • 7 • 8 • 9 • 10 • 11 • 12 • 13 • Conclusion
2.3 La synchronicité comme fondement du «réalisme» symbolique
Même si Jung ne pousse pas aussi loin son application de l’archétype en rapport avec le réel, cela demeurera toujours pour lui une préoccupation profonde. Il s’y consacrera particulièrement dans ses études sur la synchronicité et mourra même sans avoir pu mener à sa fin cette recherche. Deux ans avant sa mort, il légua à sa principale collaboratrice, Marie-Louise Von Franz, ce testament «scientifique»: «Je suis trop vieux pour écrire encore cela: je vous le passe»[30]. D’après le témoignage même de celle-ci, Jung accordait effectivement, à la fin de sa vie, beaucoup d’importance aux implications du principe de synchronicité.
Le point de départ de la recherche de Jung sur la synchronicité repose sur les expériences relatives aux facultés psi, principalement celles de J.B. Rhine, l’un des plus grands spécialistes en parapsychologie. En résumé, et pour reprendre le cas auquel fait appel Jung lui-même, il s’agit pour le sujet, dans la plupart des expériences, de deviner l’ordre dans lequel des cartes sont tirées au hasard, dans une pièce différente, et même, parfois, à des milliers de kilomètres. Les résultats, toujours comparés aux probabilités statistiques, sont souvent fort significatifs: certains sujets sont capables d’obtenir plusieurs résultats successifs positifs, alors que les probabilités indiquent, dans les cas les plus faciles, des rapports de 1 sur 250 000[31].
← Page précédente | Page suivante → |
Table des matières • 1 • 2 • 3 • 4 • 5 • 6 • 7 • 8 • 9 • 10 • 11 • 12 • 13 • Conclusion