Ce printemps, une grande amie m’intercepte et me demande: «As-tu lu l’article de Philippe Vaillancourt sur le frère André et le hockey?». «Non!» répondis-je. «Lis-le, il en vaut la peine». Avant de poursuivre, je vous invite aussi à le lire: http://philippevaillancourt.com/2010/03/quand-le-frere-andre-se-mele-de-hockey.
Je suis amateur de hockey et fervent partisan des Canadiens depuis mon enfance. J’avais moi-même été témoin de cette remontée spectaculaire des Canadiens (de 5-0 à 6-5), et j’en gardais un souvenir mémorable. Ce fut un événement marquant dans l’histoire, au point d’avoir été consigné parmi les dix meilleurs moments de l’équipe.
André Bessette, pour l’avoir lu dans une biographie, conseillait souvent aux gens de tenir la médaille de Joseph dans la main quand ils avaient une faveur importante à demander, comme lors d’une entrevue pour un emploi. Pourquoi? Parce que cette façon d’utiliser la médaille marquait une plus grande confiance, disait-il. C’est ce que faisait la jeune Victoria quand elle se mit à prier le frère André pour que les Canadiens comptent des buts : elle tenait sa médaille à la main. Mais André Bessette a-t-il organisé un tel exploit sportif pour le contentement d’une seule personne, d’une enfant? Je me dis: pourquoi pas! De la même façon qu’il accueillait ou repoussait les demandes de guérison de son vivant, selon la bonne ou mauvaise disposition des personnes, il peut certainement accueillir la prière confiante d’une enfant.
Pour ma part, j’ai toujours hésité à prier pour demander quelque chose telle que la victoire de mon équipe: pas assez sérieux, trop profane, il y a plus important, etc. Je vois peut-être la prière d’une manière trop restrictive. Heureusement qu’il y a des Victoria qui n’hésitent pas à faire de telles demandes: nous en profitons tous! En passant, le nom de Victoria signifie «victoire».
Que l’annonce par le pape de la canonisation d’André Bessette survienne un 19 février, comme cette victoire extraordinaire des Canadiens de Montréal, frappe également. Il y a de ces coïncidences qui mènent la vie dure au hasard…
Patrick Trottier
Bonjour,
Votre texte m’a beaucoup touché. Particulièrement l’historie de Victoria… Cela m’interpelle à une prière simple mais vraie et intense.
D’ailleurs, votre texte de la semaine dernière sur la respiration arrive juste à point dans ma réflexion des dernières semaines. Je réalise à quel point je me laisse emporter par le tourbillon de la vie pour finalement constater que je ne respire plus. On ne reprend pas sa respiration en se plongeant dans une multitude d’activités mais en prenant le temps d’un arrêt dans la prière. Je crois qu’une démarche pour ré-apprendre à respirer débute par un arrêt réel dans lequel on prie et on se met en état de contemplation. Lorsque la prière commence à nous habiter quotidiennement, alors je crois qu’elle peut devenir un « prier sans cesse »… et le prier sans cesse est probablement la respiration la plus vitale.
Excusez mon retard à vous répondre.
J’aime le rapprochement que vous faites entre le caractère vital de
la respiration et le « prier sans cesse ». Vous me faites penser que
nous avons souvent tendance à dissocier la vie naturelle
(respiration corporelle) et l’expérience de foi (le « prier sans
cesse »). Nous voyons ainsi que les deux sont intimement liés. Merci
de m’avoir écrit. Avez-vous découvert nos blogues par une recherche sur André Bessette?