Réhabilitation de chair

Nos yeux suivent la direction
De la potence fléchée
Et saisissent la dimension
D’une espérance cachée

La cognée a frappé le cep,
Déjà les sarments faiblissent.
Pour sa vigne le Père accepte
L’élagage de son Fils.

L’orage a soustrait le flambeau
Sans renverser la lanterne.
La vie déposée au tombeau
Tient l’univers en haleine.

Aux fissures filtre le nard;
L’onction de Marie appelle
Un souffle nouveau, un départ :
L’épanouissement charnel.

Une verticale tension
Harmonise ciel et terre,
Fixant l’ineffable expression
Du serein portrait d’un suaire.

Tu amendes les lois du corps
Pourquoi donc rouler la pierre?
Sinon pour confirmer encore
La vérité du mystère.

Ce contenu a été publié dans Inspirations, Marc Paré, Prose et poésie, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée.

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.