Kateri… Protectress of Canada! / Kateri… Protectrice du Canada!

Following the beatification of Kateri Tekakwitha, the Catholic Church of Canada and that of the United States engaged in a political tug-of-war about her canonization. Would she be a Canadian or an American saint? The American Catholic Church based its claim on the fact that Kateri was born in Auriesville, New York. But since she died in Kahnawake, Québec, the Canadian Church also made a similar claim. Après la béatification de Kateri Tekakwitha, les Églises catholiques canadienne et américaine se sont engagées dans un bras de fer politique: Kateri serait-elle une sainte canadienne ou américaine? L’Église catholique américaine s’appuyait sur le fait que Kateri soit née à Auriesville dans l’état de New York. Cependant, puisqu’elle a rendu son dernier souffle à Kahnawake, au Québec, l’Église canadienne s’est mise de son côté à réclamer l’appartenance de la sainte.
The issue went unresolved until Pope Benedict XVI canonized her on October 21st and declared her the first aboriginal saint from North America. Why did the Vatican choose to settle the issue in that fashion? Maybe because Kateri died before either Canada or the United States became a political entity. Possibly also because it gave more breath to the testimony of her faith and thus all aboriginal peoples from North America would feel more concerned. La question est restée en suspens jusqu’à ce que le pape Benoît XVI la canonise le 21 octobre et la déclare la première sainte amérindienne d’Amérique du Nord. Pourquoi le Vatican a-t-il tranché ainsi? Peut-être parce que Kateri est morte avant même que le Canada et les États-Unis deviennent des entités politiques. Peut-être aussi pour donner à son témoignage une plus grande envergure et que tous les autochtones d’Amérique du Nord se sentent concernés.
This is all good, but isn’t Kateri a “fruit” of the Canadian Church? Ceci est très bien, mais Kateri n’est-elle pas un «fruit» de l’Église canadienne?
Along those lines, we rejoice at the mere mention, by Pope Benedict XVI during the canonization ceremony, of Kateri as the “protectress of Canada”. Dans ce sens, la mention de Kateri comme «protectrice du Canada» par Benoît XVI lors de la cérémonie de canonisation nous réjouit.
Did the Pope use this title for the first time, or was he using it as a reminder, to the whole Church, of one of Kateri’s special blessings? While searching carefully the Dictionary of Canadian Biography Online, one will come across the fact that in 1744, Father Charlevoix s.j. wrote: “[Kateri]…was universally regarded as the Protectress of Canada.” What the Jesuits report in that context speaks eloquently. Est-ce un titre qu’il évoquait pour la première fois, ou est-ce un rappel, pour toute l’Église, d’un aspect particulier de son charisme? En fouillant un peu le Dictionnaire biographique du Canada, on apprend qu’en 1744, le jésuite Charlevoix écrivait que «[Katéri]… était universellement regardée comme la Protectrice du Canada». Ce que rapportent les jésuites est éloquent en ce sens.
The Jesuits, in their Relations, report that at least twice, the mere presence of Kateri’s remains saved the mission from complete annihilation by the Mohawks. In his book on Kateri, Father Henry Béchard s.j. relates these facts as authentic: “But Kateri’s most significant miracle is without a doubt the preservation of the mission. Father Cholenec affirms: ‘we can only attribute this preservation to her intercession and her precious bones that we have with us. She is a powerful protectress against all visible or invisible enemies of this mission, and of the whole French settlement’.” Les Relations des Jésuites témoignent qu’à au moins deux reprises, la simple présence de ses ossements sauva la mission de l’extermination aux mains des Iroquois. Dans son livre sur Kateri, Henri Béchard, s.j., rapporte ces faits comme authentiques: «Mais la plus grande grâce de Kateri est sans contredit la conservation de la mission. Le père Cholenec affirme: “Nous ne pouvons attribuer cette conservation qu’à ses prières et à ses précieux ossements que nous possédons. Elle est une puissante protectrice contre tous les ennemis visibles et invisibles de cette mission et de toute la colonie française”.»
A hint from history: didn’t Canada, to which Father Charlevoix refers in 1744, include all the land that constitutes today the American Midwest, and that extends to the south as far as Louisiana? (see Canadian Heritage and Sociétés et territoires) Un clin d’oeil de l’histoire: le Canada de 1744, auquel réfère le P. Charlevoix, ne comprenait-il pas aussi toutes les terres qui constituent aujourd’hui le Mid-West américain et qui s’étendent, au sud, jusqu’à la Louisiane? (voir Patrimoine canadien et Sociétés et territoires)
   
For that reason, the words spoken by Pope Benedict XVI during the canonization ceremony take on a more profound and significant meaning: Dans ce contexte, les paroles de Benoît XVI lors de la cérémonie de canonisation, prennent une envergure particulière:
“Saint Kateri, protectress of Canada and first aboriginal saint of North America, we entrust to you the renewal of the faith amongst the First Nations and the whole of North America!” «Sainte Kateri, protectrice du Canada et première sainte amérindienne, nous nous en remettons à toi pour le renouveau de la foi au sein des Premières nations et dans toute l’Amérique du Nord!»
Christian Tessier Christian Tessier
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2 Responses to Kateri… Protectress of Canada! / Kateri… Protectrice du Canada!

  1. Hugues Sauvageau dit :

    Content d’apprendre que sainte Kateri est protectrice du Canada. Je trouve qu’avec Joseph, qui es patron du pays, cela fais un duo assez inusité, mais plein de charme. Rapprochement avec le duo saint Georges et sainte Marthe, qui neutralisent le dragon chacun à leur manière. Y aurait-il une puissance inhérente a la conjugaison des charismes de l’homme et de la femme?

    • Christian Tessier dit :

      M. Sauvageau,

      Merci pour votre commentaire te votre question. Un “duo inusité et plein de charme”: leur affectation au patronage du Canada et à sa protection déborde l’aspect charmant de la conjugaison de leurs charismes. C’est la communion des saints à l’oeuvre. Joseph, Terreur des Démons, conjugue donc son charisme à celui de Katèri “une puissante protectrice contre tous les ennemis visibles et invisibles”. Leur pouvoir d’intercession auprès de Dieu peut donc être sollicité en ce sens. Ayons recours à eux.

      Il est vrai qu’il y a rapprochement à faire avec le duo Saint Georges et Sainte Marthe: les deux “couples” peuvent sans aucun doute servir d’exemple de complémentarité entre l’homme et la femme. Votre question invite elle aussi à la réflexion ouverte par Sylvie Trudelle dans Médiatrice, mère, femme (ce site), sur la complémentarité homme-femme. Personnellement, je crois qu’il y a en effet une puissance inhérente à la conjugaison des charismes entre homme et femme. C’est un aspect à rechercher, à cultiver, dans toutes relations interpersonnelles.

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