Guiseppe Garibaldi (1807-1882), militaire et homme politique italien, était parmi ceux qui voulaient libérer l’Italie du pouvoir temporel de l’Église et chasser le pape de Rome.
Joseph (Guiseppe, en italien) était un anti-clérical farouche. Il avait déjà dit que s’il existait quelque part une « société du démon » qui combattait les despotes et le clergé, il s’y engagerait. En 1844, il fut initié à la franc-maçonnerie, une société secrète mondiale dont l’un des buts avoués est de détruire l’influence de l’Église. En 1861, la société lui décerna même le titre honorifique de « Premier franc-maçon d’Italie » pour son dévouement à la cause.
L’entreprise finalement réussira.
En 1870, alors que l’Église connaît une floraison de communautés nouvelles dont plusieurs sont missionnaires, la papauté est dépossédée de ses États dits « pontificaux ». Le pape d’alors, Pie IX, se considère prisonnier du Vatican, lequel constitue encore aujourd’hui le plus petit État du monde. Que la papauté perde ses États est une chose, qui n’est pas en soi négative, mais l’entreprise va plus loin puisqu’elle vise à museler l’Église dans le monde.
La même année, Alfred Bessette est admis dans la communauté des Sainte-Croix, fondée il y a à peine trente ans. Il prend le nom de « Frère André ». Les événements d’Italie étaient d’une telle répercussion qu’il ne fait aucun doute que la toute nouvelle recrue ait partagé l’inquiétude générale face à la situation de l’Église, notamment celle du pape à Rome.
Que fera Pie IX devant un tel assaut ?
Francine D. Pelletier
Demain : « Le frère André et le pape Pie IX »