L’héritier légitime d’une dynastie est sous tutelle jusqu’à sa majorité. Cette tutelle peut être assumée par l’un ou l’autre de ses parents, un membre de la famille, ou encore une personne qui est en droit et en mesure de gouverner loyalement durant la minorité du prince (Les princesses appelées à gouverner sont rares; la monarchie en France en excluait même la possibilité. Enfin, c’est une autre histoire…).
Le roi Salomon a profité de la régence de sa mère Bethsabée. Le roi Louis IX (le futur saint Louis) a profité de la régence de sa mère Blanche de Castille. Dans le cas de Jésus, quelque chose de spécial se passe : « Prends l’enfant et sa mère », dit l’ange à Joseph, et il le dit chaque fois qu’il s’agit d’échapper au dessein homicide d’Hérode.
Je dirais que Joseph apparaît ainsi comme exerçant un aspect de la régence : la défense de l’héritier, et dans ce cas particulier, non seulement s’agit-il de la protection de l’héritier mais de celle de « l’enfant et sa mère ».
Je vois Joseph exerçant au plus haut rang le ministère de garde du Corps à l’encontre de tous ceux qui voudraient verser le Sang de David, et ainsi l’empêcher d’atteindre l’âge de sa majorité, et qui, en visant aussi la mère, veulent éliminer toute possibilité d’attestation de la lignée par le Sang.
Et je vois Joseph exerçant la même mission auprès de l’Église tant que celle-ci n’aura pas atteint « la plénitude de l’âge du Christ », selon l’expression de l’apôtre Paul.
Évidemment, à la différence de la finale de mon blogue d’hier « Joseph et le Sang… de David (2) », là, je conjecture.
Francine D. Pelletier