L’obéissance à la Torah a aussi une incidence sur la manière de considérer les miracles : « Les miracles sont dans le judaïsme, la preuve de la puissance de Dieu. Cependant, s’ils sont parfois mis au service de prophètes, ils ne sont jamais la preuve du caractère prophétique de ces derniers. Car l’important dans le judaïsme, ce n’est pas le miracle mais la conformité à la Loi juive ». (Science & Vie, no 236, Septembre 2006, p. 146)
Pour un juif, il y a deux sortes de miracles, ceux qui viennent de Dieu et ceux qui viennent de Béelzéboul. Les miracles qui sont acceptés sont ceux qui sont de la tradition abrahamique. Ils sont des signes que Dieu envoie à son peuple pour le protéger à différents moments de l’histoire. Nous connaissons le passage de la mer Rouge, la sortie d’Égypte et la subsistance dans le désert. Des guérisons peuvent aussi être obtenues par la prière. Moïse avait prié pour que sa sœur Myriam guérisse de la lèpre dont elle fut frappée par châtiment (en l’occurrence parce qu’elle avait médit de son frère Moïse).
La conception juive du miracle comme signe de la faveur de Dieu pour son peuple, peut nous faire réfléchir sur notre propre façon de voir les miracles à l’Oratoire Saint-Joseph. Ne serions-nous pas trop centrés sur le fait d’obtenir une guérison, ce qui nous fait perdre de vue le signe ou le message dont les miracles sont porteurs ?
Colombe LeRoy
Demain : « Bouddhisme : la maîtrise »