On parle de plus en plus de tourisme religieux. La mode étant au pluralisme, j’ai réfléchi sur ce que nous offre le supermarché mondial des religions. Ce qui m’a frappée, au-delà de la diversité, c’est qu’il y a au moins un point qui revient dans toutes les religions : chacune suggère la méthode la plus efficace pour assumer la souffrance.
La façon de voir la souffrance est très en lien avec les questions d’ordre moral. Elle peut être une punition, une purification, un passage, une nécessité, une injustice, un défi, un destin. Elle peut être perçue comme inutile ou rédemptrice.
Dans le climat de flottement actuel en matière de foi, la manière dont nous concevons la souffrance influence grandement le choix ou le rejet d’une religion pour nous-mêmes et pour nos enfants. De plus, il y a des groupes plus pénitents ou plus laxistes selon la grille psychologique des individus qui les composent, créant ainsi des factions au sein d’une même religion.
Plusieurs nous tendent la main présentement et se portent garants d’une religion à tout le moins supérieure à celles que nous avons connues. Depuis un demi-siècle, nous avons assisté à la formation d’une kyrielle de sectes religieuses plus ou moins éphémères. L’engouement pour une « nouvelle » démarche religieuse en Occident, traditionnellement chrétien, inclut aussi des conversions à l’Islam, au bouddhisme et au judaïsme.
Les idéologies qui enrôlent les adeptes des différentes religions attisent les controverses et les mésententes qui peuvent dégénérer. Actuellement, surtout au Moyen-Orient, les trois grandes religions monothéistes : le judaïsme, l’islamisme et le christianisme, sont confrontées à un conflit sanglant, dont la résolution tiendrait vraiment du miracle !
Les guerres politico-religieuses ne doivent cependant pas nous faire perdre de vue que chaque religion exprime une quête. En ce qui me concerne, je pense que le sens à donner à la souffrance est un dénominateur de cette quête qui est commun à toutes les religions. Dans mes prochains blogues, je me mets à l’écoute de ce que chacune d’elles propose.
Comme on dit à Radio-Canada, il faut « écouter pour voir ».
Colombe LeRoy
Demain : « Message reçu ! »
J’aime beaucoup votre façon d’aborder vos blogues. Vous me faites rire. Je dirais que cela me détend. Je suis rendue ici, au 18 août. Je suis en retard, mais je vois que j’ai tout à gagner à continuer. Bien sûr, madame Colombe, ça me fait connaître le frère André et saint Joseph. Et méditer aussi sur toutes sortes de sujets.
À +
@Marcelle
Vous êtes en retard, vous dites… Personne n’est en retard, pourvu qu’il commence ! Nous pouvons attraper le train partout où il passe. Bonne détente et bonne lecture !