On miraculous healings… / Des guérisons miraculeuses…

By / par Christian Tessier

Since my last blog (December 9) I struck a pause in order to give the discussion on healings a fresh start. The primary focus had been physical healings, since they are privileged in causes for canonization. But what about healings other than physical? This blog will also offer an answer to a general interest question brought up by Theresa in her comment of October 12. Are there known cases of saints that were canonized on the basis of a miraculous healing psychological in nature? I cannot promise to deliver the ultimate answer to this very interesting question. Incidentally, the topic of miracles, and what constitutes a miracle is a “hot” one within the Church. So, I am counting on our faithful readers to bring forth their personal views on this issue. Depuis mon dernier blogue, j’ai fait une pause afin d’amorcer une réflexion renouvelée sur les guérisons, autres que physiques, les guérisons physiques étant privilégiées, semble-t-il, dans les causes de canonisation. C’est aussi en réponse à une question générale soulevée par Theresa dans son commentaire du 12 octobre dernier. Existe-il des causes pour la canonisation d’un saint qui auraient impliqué, par exemple, une guérison psychologique? Je ne prétends pas pouvoir apporter une réponse ultime. D’ailleurs, le débat est encore bien ouvert dans l’Église. Je compte donc sur la collaboration de nos lecteurs pour apporter des réflexions personnelles.
Miracles, miraculous healings, physical healings, healings of the psyche or of the soul… I wonder if the Congregation for the Causes of Saints (Congregatio de Causis Sanctorum) always easily finds its path through this canonization process it wishes to be as thorough as possible. What is the role of science in the process? Miracles, guérisons miraculeuses, guérisons physiques, guérisons de l’âme ou de l’esprit…. Est-ce que la Congrégation pour la cause des saints s’y retrouve toujours aussi facilement dans un processus de canonisation qu’elle veut le plus rigoureux possible? Quel est le rôle de la science dans tout ce processus?
Opinions on the “inexplicable” character of miraculous healings are not unanimous, not even within the Church. Many consider the notion of “inexplicable healing” as significantly vague. It all depends on which criteria are used to define “inexplicable”. For instance, according to the International Medical Committee on Lourdes (the body in charge of reviewing the claims of miraculous healings at Lourdes) for any healing to be considered as “inexplicable”, it must be sudden, irreversible and void of any positive impact from a therapeutic treatment the patient might have received to cure his/her condition. Furthermore, the “condition” being cured must not present any psychological component. The issue is not that the Church disregards psychological illnesses as potentially serious. On the contrary, medical science may view these patients as gravely ill, a heavy burden for themselves and the immediate entourage, and requiring therapeutic intervention. But science also acknowledges a weakness in the process: its position is based on very few objective criteria.  Diagnosis and treatment are often solely based on interviewing the patient, and the entourage. Les opinions sur le caractère «inexplicable» des guérisons miraculeuses sont partagées, même dans l’Église. Plusieurs considèrent que la notion de guérison «inexplicable» est très imprécise. Tout dépend des critères utilisés. Par exemple, selon le Comité médical international de Lourdes (chargé d’examiner les guérisons apparemment miraculeuses se produisant à Lourdes), pour qu’une guérison puisse être considérée comme inexplicable, il faut qu’elle soit subite, irréversible et que le malade n’ait suivi aucun traitement thérapeutique qui puisse avoir, au moins partiellement, favorisé la guérison. De plus, pour écarter toute composante psychique, la maladie ne doit avoir aucune composante psychologique.  Ce n’est pas parce que les maladies dites psychologiques ne sont pas prises au sérieux par l’Église. La science médicale reconnaît qu’il s’agit souvent de cas graves, lourds pour le patient et son entourage, et qui nécessitent un traitement thérapeutique. Mais la science reconnaît là aussi sa faiblesse: elle ne possède que peu de critères objectifs d’appréciation. Le diagnostic et le traitement ne sont basés que sur l’interrogatoire du malade et de son entourage.
This may explain the scarcity, if not the non-existence, of causes of saints based on a miraculous healing of psychological nature. Voilà qui explique pourquoi il ne se trouve vraisemblablement pas de saint dont la canonisation ait été basée sur une guérison miraculeuse d’ordre psychologique.
For many, there are very few indisputably “inexplicable” healings. As pointed out by Josh Petersen in an earlier comment on healings, those that are considered inexplicable today, may become explicable by science in a not-so-distant future, following the next technological breakthrough. Must we wait for science to lift the veil of uncertainty before reaching the conclusion that a given healing is in fact inexplicable, and very likely “an act of God”? Does science sanction God’s interventions? Pour plusieurs, il y a très peu de guérisons incontestablement inexplicables. D’ailleurs, comme l’a souligné Josh Petersen dans un de ses commentaires sur le sujet, celles qui sont inexplicables aujourd’hui pourront très bien être expliquées ultérieurement lorsque la science aura accompli de nouveaux progrès. Mais faudra-t-il attendre que la science lève ce voile d’incertitude avant de pouvoir conclure qu’une guérison est de fait inexplicable, et vraisemblablement «de la main de Dieu»? Est-ce la science qui sanctionne l’action divine ?
Often when faced with exceptional cases where medical science runs up against its own limitations, medical experts that advise the Church could be tempted to rely on their faith, rather than on their science, in their quest for answers. For that reason the Congregation for the Causes of Saints relies on a body of technical experts from different venues that behave as the “devil’s advocate”. Il semblerait que face à ces cas exceptionnels, où la science médicale bute contre ses propres limites, les médecins qui conseillent l’Église pourraient être tentés de rechercher dans leur foi les explications qui échappent à leur science. Pour cette raison, la Congrégation pour la cause des saints a eu recours à des investigations techniques confiées à des spécialistes venant de divers horizons et jouant le rôle d’avocat du diable.
Yet, since John Paul II, there has been a shift in the Church’s position. After following a “scientist” approach, designed to strengthen the objective aspect of healings, it seems to have embraced a more “religious” view of inexplicable events, and theologians have now taken the helm over scientific experts. Beginning in November 1988, pope John Paul II had sounded the return to the concept of miracles as being the signs of divine intervention. Then talking to experts, he had clearly drawn the line in the sand for the scientific community: “As science progresses, we gain a better understanding of certain facts. Nevertheless, a great number of healings constitute a reality that can only be explained and understood through faith”. Mais, avec le pontificat de Jean-Paul II, il semble que l’Église soit revenue quelque peu sur cette position. Après avoir suivi une voie plutôt «scientiste», qui visait à affermir la preuve objective de la guérison, l’Église semble favoriser une approche plus religieuse du prodige, et les théologiens reprennent le pas sur les médecins. Dès novembre 1988, le pape Jean-Paul II avait donné le signal de ce retour aux conceptions premières du miracle comme révélateur de l’intervention divine. S’adressant aux experts, il avait alors très clairement précisé les limites de l’expertise médicale : «Au fur et à mesure des progrès de la science, on comprend mieux certains faits. Mais il reste que de nombreuses guérisons constituent une réalité qui n’a d’explication que dans l’ordre de la foi».
So, as inexplicable as it may be, the medical aspect of any healing has been given a different relative perspective. Are we likely to see miracles redefined? Does that render insignificant, phenomena that are today acknowledged as miraculous healings? Does the fact that science is able to provide an explanation to an extraordinary healing automatically discredits divine intervention as the probable cause? The so-called “natural laws” of the universe, have they not been created by God himself? Donc, l’aspect médical de la guérison, si inexplicable soit-il, voit son importance relativisée. Aurons-nous donc droit à une nouvelle définition du miracle? Les phénomènes inexplicables actuellement reconnus comme étant des guérisons miraculeuses seront-ils sans importance? Est-ce que l’explication offerte par la science concernant une guérison dite miraculeuse élimine automatiquement la possibilité d’une intervention divine? Les dites «lois naturelles» de l’univers ne sont-elles pas instaurées par Dieu lui-même?
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