For or against poverty? / Pour ou contre la pauvreté?

By / par Christian Tessier

By canonising André Bessette, the Church offers him as a model of poverty.  But, is poverty even desirable? Is this controversial, since André Bessette as a model of poverty will clash against the Declaration of the Millenium, made by the General Assembly of the United Nations in September 2000, declaration that commits humanity to nothing less than the eradication of poverty? En canonisant André Bessette, l’Église nous le propose comme modèle de pauvreté. La pauvreté est-elle souhaitable ? Le modèle de pauvreté « André Bessette » ne s’oppose-t-il pas à la Déclaration du Millénaire, de Septembre 2000, faite par l’Assemblée générale des Nations Unies, qui engage l’humanité à éliminer la pauvreté ?
To eliminate poverty, but by what means? The United Nations essentially promotes the establishment of social assistance programs, aimed at redistributing more equitably global wealth. But poverty has not vanished yet. Ten years later, this humanitarian effort has little to show for. Many agree that it has been a failure. Éliminer la pauvreté, mais par quels moyens ? Les Nations Unies préconisent essentiellement la mise en place de programmes d’aide sociale visant à répartir plus équitablement les richesses. La pauvreté ne semble pas avoir disparu pour autant. Avec un recul de dix années, on ne peut que faire un constat peu reluisant de cette entreprise humaniste. Plusieurs parlent même d’échec.
So, where does André Bessette fit in all of this? Où se situe André Bessette dans tout cela?
Poverty never stopped him from building a sanctuary to Joseph on Mount Royal, in spite of the enormity of the task. He practiced heroically the detachment from his own endeavors, especially when facing financial challenges.  He was convinced Joseph would somehow intervene.  Detachment, though, was never an excuse for not doing everything in his power to meet the needs of the project for which he was responsible.  He invested all he had. Chez lui, la pauvreté ne paralyse pas, même devant la tâche imposante d’établir un sanctuaire à Joseph sur le Mont Royal. Il a pratiqué de façon héroïque le détachement de son œuvre, en particulier lorsque se faisait sentir le manque de soutien financier; il était convaincu que Joseph interviendrait quand il le faudrait. Cette pratique du détachement ne le dispensait pas de faire tout ce qui était en son pouvoir pour trouver les moyens de subvenir aux besoins du projet dont il avait la charge. Il a tout investi ce qu’il avait.
This ideal of «voluntary» poverty, so to speak, is it desirable? Ce modèle de pauvreté « volontaire », pourrait-on dire, est-il souhaitable ?
Personally I cannot help but to think about a colleague at work who had four children of his own.  He and his wife adopted seven additional children, of which two groups of triplets. Obviously, this was quite a financial burden.  His wife, a nurse who worked for social services, could not bare the thought of seeing these children separated and eventually sent to foster home after foster home.  That choice in itself is heroic. It implies giving up one’s own comfort, a detachment from a number of legitimate material possessions, in order to offer a family to orphaned brothers and sisters. Personnellement, je pense à un collègue de travail qui a eu quatre enfants avec son épouse. Ils en ont adopté sept autres, dont deux groupes de triplets. Évidemment, c’est très exigent financièrement. Son épouse, une infirmière en milieu social, ne pouvait souffrir de savoir les triplets séparés et, éventuellement, de les voir se faire trimballer de foyer d’accueil en foyer d’accueil. C’est un choix qui comporte de l’héroïcité, un renoncement à ses aises, un détachement de certains biens qui seraient légitimes, afin de pouvoir offrir une famille à des frères et soeurs orphelins.
Is there a type of poverty for which a remedy is badly needed, and for which a model needs to be fostered Y aurait-il une sorte de pauvreté à laquelle il faut trouver remède, et un modèle à favoriser ?
Ce contenu a été publié dans Blogues, Blogues@rebours, Christian Tessier. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

23 Responses to For or against poverty? / Pour ou contre la pauvreté?

  1. Louise dit :

    Les commentaires dans vos blogues précédents parlent beaucoup du sens des mots. Je me demande si le mot « pauvreté » n’a pas justement eu une dérivation de son vrai sens dans notre monde moderne idéologisé. Est-ce que vous pouvez m’éclairer à ce sujet? Je pense qu’il y a une « pauvreté » fabriquée ou que l’on s’inflige par révolte ou indépendance, et une réelle. Cette dernière peut-être plus facile à vivre que la première. La pauvreté a été tellement liée au « matériel » qu’on oubli qu’on peut avoir tout et être vide de sens… on le voit particulièrement dans nos sociétés occidentales. Quand ouvrirons-nous nos pauvres yeux qui ne voient plus rien de l’intérieur!

  2. Louise dit :

    J’ai omis de mentionné: vous parlez du Sommet du millénaire et j’ai assisté à certaines conférences l’an dernier lorsqu’il était au Palais des Congrès. J’en suis sortie triste « Enrayer la pauvreté », il faut pas être imbu de soi! Cela faisait plus l’effet de propagande anti-gouvernements malgré certaines bonnes solutions proposées et expérimentées sur le terrain par certains groupes humanitaires. À vrai dire, mon regard se portait plus sur les gens qui m’environnaient et je me demandais justement s’ils n’avaient pas plus besoin de cette eau vive pour assouplir la dureté de leurs yeux… que les enfants d’Éthiopie qui riaient et dont les yeux brillaient.

  3. Eustache dit :

    Encore le modèle qui revient. C’est un mot qui m’agace. J’en ai parlé à Mme Colombe lors de son blogue sur « Joseph, gardien des coeurs purs ». Et toi tu reviens avec ce mot « modèle »; vraiment il m’agace (le mot, pas toi). Je ne tiens pas à réinventer la roue mais il me semble que l’Esprit doit avoir plus d’imagination pour proposer une voie à suivre que celle de suivre les « modèles ». l’Église est en panne, n’est-ce pas justement parce que ses « modèles » ne tiennent plus la route. Est-ce que la linguistique peut apporter quelque chose; on dirait que tu es ferré dans cette matière? (En passant je remercie Mme Colombe de sa réponse, ça flatte un peu l’égo de voir que quelqu’un prend la peine de nous lire et plus encore de répondre.

  4. Maurice Hansson dit :

    @ Eustache

    Je trouve curieux de vous réagissiez tant aux modèles. On nous présente aujourd’hui plein de modèles, à la télé, au cinéma, partout. Pensez-vous que ces modèles sont supérieurs? Des grands saints comme St-François et St-Dominique on justement été des modèles de pauvreté et ont influencés des milliers sinon des des millions de personnes. On regarde encore St-François aujourd’hui comme un modèle à l’encontre des riches. Vous trouvez que cela n’a plus de sens?

  5. Zoé G. dit :

    @Eustache

    Je ne suis pas du tout ferrée en linguistique mais je me permets d’intervenir en exprimant mon opinion sur le sujet.

    Le mot modèle vous agace, il m’agace aussi. Depuis que vous avez soulevé ce point, j’y pense régulièrement. Je suis concernée, comme tant d’autres, par le constat suivant: Actuellement ce qui nous est présenté par l’Église est souvent hors contexte et que malgré ce constat, il est très difficile, même pour les mieux intentionnés, de faire du nouveau.

    Vous écrivez dans le blogue de Mme. LeRoy, qu’il nous faut des modèles contemporains. En fait, pour être vraiment contemporain, il faudrait faire sauter ce concept de modèle car il sous-entend le fait d’imiter ou de suivre une voix tracée par d’autres, ce qui n’est pas très à la mode, d’autant plus, qu’ici nous évoquons la virginité (sujet marginalisé qui reviendra peut-être à la mode, qui sait?). Mme LeRoy, vous répond en terminant par la question suivante : « N’est-ce pas à nous qu’elle (l’Église) s’adresse présentement afin de trouver des modèles, justement au niveau de la virginité ? ».

    Je vous avoue que des modèles, j’en ai cherchés, mais je n’ai trouvé que des modèles partiels. Je crois même avoir rencontré un modèle correspondant parfaitement à l’expression suivante : « Faites ce que je dis non pas ce que je fais. ». Bref, une personne qui parle avec sagesse et intelligence de Dieu mais qui au quotidien est un bien piètre modèle. J’ai aussi rencontré des gens vertueux en quête de perfection « dans le faire » sans pour autant attirer les autres vers Dieu (Il manquait de spiritueux dans le cocktail!). Ici, je polarise mais ce que j’essaie d’exprimer c’est que cette recherche est biaisée, car les modèles que nous acceptons et auxquels nous nous conformons avec plus ou moins de rigueur, suivant notre tempérament, nous sont dictés par le groupe social auquel nous appartenons, par le siècle dans lequel nous vivons ainsi que par nos propres préférences. En ce sens, je considère les anciens modèles (les saints) comme des valeurs sûres. Ils sont ma monnaie refuge face aux désillusions que m’offre la modernité et parfois même ma triste personne.

    Je crois que l’Esprit (comme vous dites) ne nous demande pas de trouver de nouveaux modèles ni d’évaluer les anciens modèles selon des concepts contemporains. Il nous demande « tout simplement » de faire partie de son nouvel échantillonnage. Je vous cite: « Nous avons une vie complexe à gérer et je ne vois pas de « modèle » tiré du passé sur lequel on pourrait se modeler ». Soyez donc de la partie et devenez l’outil de l’imagination fertile de l’Esprit qui souhaite, autant que vous, nous offrir une voie praticable.

    Être un modèle, c’est-à-dire une personne qui grâce à ses caractéristiques et à ses qualités, peut servir de référence à l’imitation de ses contemporains est une option valable qui peut aussi flatter votre égo. Vous avez donc tout à gagner!

    J’avoue qu’ici je m’amuse un peu, d’autant plus que j’ai complètement passé par dessus le principe qu’un blogue doit être alimenté par une série d’interventions courtes et en lien avec le sujet. En somme, pour que je prenne le temps d’écrire si longuement, c’est que vous m’avez vraiment stimulé.

    Merci à vous, Monsieur Tessier, qui prenez la peine de creuser plus creux que la moyenne et alimentez, par le fait même, tous ces échanges.

  6. Maurice Hansson dit :

    Je vous avoue madame que j’ai un peu de difficulté à suivre votre logique. Vous semblez d’abord aller avec la réaction d’Eustache sur la question des modèles mais vous finissez par avouer que les anciens modèles (les saints) sont des valeurs sûres. Peut-être que vous me rejoignez dans mon intervention précédente quand je questionnais Eustache sur sa réaction aux modéles. Oui les modèles contemporains sont rares (ou inexsistants). C’est pourquoi je proposais St-François et St-Dominique et cela, bien sûr, dans le contexte spécifique d’un blogue sur la pauvreté. Quand à savoir ou se situe André Bessette en tant que modèle, cela reste ouvert au débat selon moi.

  7. Maurice Hansson dit :

    Le commentaire précédent s’addressait à Zoé G.

  8. Pascale dit :

    Wow! Que de remue méninges sur les modèles! J’avoue qu’étant de nature un peu rebelle… les modèles ne m’enchantent guère non plus.

    Sauf que malgré tout je tente de garder la foi, malgré mon côté rebelle dis-je. Je vais à la messe le dimanche parmi les têtes blanches (ah oui! j’en ai des cheveux blancs, mais pas toute une tête!), je tente de garder des principes moraux chrétiens, je tente de prier chaque jour…. Je tente… à contre-courant…il faut ramer fort! Et je me demande si je vais ramer comme ça encore bien longtemps.

    Le modèle d’André Bessette, ne serait-il pas un modèle de persévérance à contre courant?

  9. Jean-Jacques Ferland-Simard e.c. dit :

    @ Pascale

    Ah! Que ce vous expimez est poignant! Je suis une tête grise mais je comprends ce que vous dites. Moi aussi j’ai l’impression de ramer à contre-courant et le découragement me guette parfois. Mais en même temps je me demande si nous devons jauger notre église à la proportion de tête de blanches qui assistent à la messe et au vieilissement des membres du clergé et des communautés religieuses qui m’afflige particulièrement.

    En fait, je suis plutôt étonné et même questionné dans ma propre foi par un grand nombre des considérations qui étoffent ce blogue qui semble surgi de nulle part. Et nous n’avons pas à aller très loin car quelques lignes plus haut nous trouvons une perle rare qui mérite d’être longuement méditée. Je me permet de la reprendre ici pour mieux la faire ressortir; elle vient de Zoé G. :

    « Je crois que l’Esprit (comme vous dites) ne nous demande pas de trouver de nouveaux modèles ni d’évaluer les anciens modèles selon des concepts contemporains. Il nous demande « tout simplement » de faire partie de son nouvel échantillonnage. Je vous cite: « Nous avons une vie complexe à gérer et je ne vois pas de « modèle » tiré du passé sur lequel on pourrait se modeler ». Soyez donc de la partie et devenez l’outil de l’imagination fertile de l’Esprit qui souhaite, autant que vous, nous offrir une voie praticable. »

    Je trouve particulièrement engageante l’exhortation qu’elle contient « devenez l’outil de l’imagination fertile de l’Esprit » qui ouvre les portes à une action dans la foi à toutes les couleurs de têtes, blanches, grises, blondes, brunes ou noires! Il ne faut plus penser à l’église d’hier mais à celle d’aujourd’hui et celle de demain qui deviendra l’église de toutes nos souffrances, de nos combats et de nos persévérances.

    Ne cherchons plus de modèles mais devenons des signes vivants de la promesse du Christ car il reviendra et ce jour là nous cesserons de ramer à contre-courant.

  10. J.-F. Germain Carneau dit :

    @Maurice HANSSON (et aux autres commentateurs)

    Maurice, j’aime beaucoup François mais je connais moins bien Dominique. Ils étaient des personnes remarquables et ont comme vous dites « influencés des milliers sinon des des millions de personnes. » Mais je me permet de remarquer que vous semblez tenir beaucoup aux solides gains du passé (vous mentionnez Thomas d’Aquin au passage ailleurs sur ce blogue) mais semblez moins sensible à la validité des questionnements d’Eustache, de Zoé G. ou de Pascale.

    En fait, je vous comprends. L’histoire de l’église est remplie des exemples des saints qu’elle nous a proposé tout au long de celle-ci et ces exemples, dont on a fait des modèles, ont servi et peuvent encore servir à soutenir la foi d’aujourd’hui. C’est en ce sens, je crois, que Zoé G. va en disant:  » je considère les anciens modèles (les saints) comme des valeurs sûres. » Je ne pense pas cependant qu’elle le faisait pour vous rejoindre sur votre intervention précédente comme vous semblez le penser puisque d’autre part elle va dans le sens d’Eustache. Je vois très bien sa logique.

    Les gens de notre génération (ici je présume de la vôtre car je ne vois pas beaucoup de jeunes qui réfèrent si aisément à Thomas d’Aquin comme vous le faites) ont connu une formation solide et traditionelle c’est bien certain, mais le facteur temps joue ici un rôle que vous semblez aussi méconnaître. L’histoire ne se fixe pas dans le temps. Je ne sais pas si vous avez suivi les blogues de Francine Pelletier mais on peut dire qu’elle fait bien ressortir ce facteur. J’ai moi-même grandement bénéficié de ses considérations.

    En fin de compte la question des modèles revient à cela: sommes-nous encore à l’ère des modèles ou est-ce que le courant du temps fait qu’ils ne peuvent plus garder leur signification assez longtemps dans le tourbillon dans lequel nous vivons. Comme vous le voyez je parle ici à la fois de courant et de tourbillon. C’est voulu. D’une part la question du courant est mentionnée par deux commentateurs précédents. Je ne suis pas certain qu’il faille ramer à contre-courant car le courant du temps va dans une direction et c’est celle que pointe M. Ferland-Simard: le retour du Christ. Plus on arrive près de l’embouchure, plus le courant est puissant de même que le contre-courant. Il s’agit donc de trouver la partie de la rivière où le courant va dans ce sens. Le lieu ou se rencontrent ces deux courants provoque des tourbillons et c’est là que le danger nous guette et particulièrement la désespérance. Je ne pense pas que André Bessette se présente comme un modèle car les outils de sauvetage dont nous avons besoin aujourd’hui se doivent d’être beaucoup plus sophistiqués et modernes et dépasser vraisemblablement les conventions religieuses. À mes yeux Joseph, auquel veut nous amener André, constitue un de ces « outils » ou moyens de salut dont la modernité éclate d’autant plus qu’il était bien caché au temps des modèles.

  11. Pascale dit :

    @ Jean-Jacques Ferland-Simard e.c.
    Monsieur Ferland-Simard, je vous remercie de vos encouragements. Mon intervention précédente est réactionnaire. Plutôt que de tourbillonner, je devrais me resaisir et réfléchir. Merci!

    @ J.-F. Germain Carneau
    Monsieur vous semblez saisir les questionnements. Vos réflexions me réconfortent par leurs consonnances modernes, non-éventées et denses. Bonne idée! Je cesse de ramer à contre-courant 🙂 !

  12. Zoé G. dit :

    @ M. Germain Carneau

    Depuis deux jours, je tente de clarifier et d’étoffer mon commentaire afin de répondre à l’invitation de M. Hansson. Comme, vous l’avez surement deviné, je ne suis pas de la génération de ceux qui ont étudié St Thomas d’Aquin, je ressentais, au cours de cet exercice, une impuissance profonde à exprimer le fond de ma pensé (ou plutôt de mon cœur). Suite à votre intervention, j’ai jeté tous mes essais à la poubelle (de mon ordinateur), là où je buttais, vous avez réussis, avec brio, une intervention saisissante qui tourbillonne encore dans ma tête. Je partage votre opinion en tout point et je dégusterai longtemps votre final sur Joseph. Je me sens privilégiée, je réalise que beaucoup pourraient voir leur espérance stimulée suite à la lecture de ce blogue dédié à André Bessette.

    Juste pour terminer : Je dois vous avouer que j’avais parfois un léger agacement lors de vos interventions sur ce blogue, le caractère nouveau et la qualité de vos écrits n’étaient pas en cause mais c’était plutôt l’impression que ce blogue vous servait de plate-forme pour étaler votre savoir qui me heurtait quelque peu. Je vous ai sûrement mal interprété, vous m’en voyez désolée ou c’est peut-être que l’épreuve que Mme Pelletier a fait subir à votre modestie s’est révélée payante. Vous avez compris, que je tente ici de temporiser mes commentaires élogieux, comme je l’ai déjà mentionné, je sais pertinemment qu’il ne faut pas canoniser trop rapidement.

    M. Ferland-Simard, j’ai beaucoup savouré votre intervention, qui était également fort à propos, invitante, étoffée et teintée d’un amour de l’Église. Merci !

    Pascale, si je peux me permettre, je voudrais simplement vous dire que votre persévérance est importante pour vous bien sûr, mais quasi vital pour ceux qui vous suivent, Soyez assurés que nous vous regardons et que notre espérance est stimulée, en grande partie, par la vôtre.

  13. Susanne Marchio dit :

    Je me souviens d’avoir entendu dire que Joseph était caché. Je pensais que c’était se nature. mais avec les commentaires précédents je me sens aujourd’hui au diapason de ce qui se passe au Chili et je me demande si on est pas en train de sortir saint Joseph de la mine?

  14. Gaby dit :

    @ Monsieur Ferland-Simard

    J’ai beaucoup de reconnaissance envers les religieux, religieuses et membres du clergé que j’ai connus. Je leur doit beaucoup. J’ai aussi beaucoup de respect pour les « têtes blanches » qui se présentent chaque dimanche à la messe. Je garde à l’esprit que des « têtes blanches » d’hier ont prié pour moi et que c’est certainement pour cela que j’ai encore la foi. Toutes ces personnes fidèles et priantes sont pour moi un fil d’Ariane dans les labyrinthes d’aujourd’hui. Ce qui m’attriste c’est le menu qu’on leur présente. Par exemple, pourquoi leur faire chanter « Je crois en l’amour » plutôt que « Je crois en Dieu »? (Dernière Eucharistie à laquelle j’ai participé) Pourtant ce sont des personnes qui ont vécu dans la foi. Pourquoi les inviter à récupérer des bouts de papiers pour sauver les arbres plutôt que de les engager à prier pour sauver le vrai monde? Et pourquoi les entretenir dans un bavardage agressant avant et après chaque liturgie. Ne faudrait-il pas les inviter à devenir des saints, eux qui connaissent mieux que ma génération le sens de ces réalités? Je vois dans tout cela un gaspillage des trésors de l’Église. Les mérites de ces personnes, de leur persévérance, de leurs souffrances, de leurs prières ne pourraient-ils pas être multipliés si elles étaient alimentées avec une autre nourriture. Je pense qu’il y a présentement un « scandale des têtes blanches » comme il y a le « scandale des petits »?.

  15. Gaby dit :

    @Eustache
    Moi non plus je ne me vois pas imiter les saints, les saintes. Par contre, leur vie stimule mon espérance et ma générosité. Leur vie m’enseigne aussi que vivre l’Evangile jusqu’à l’héroïcité est possible avec la grâce de Dieu et que cette grâce est donnée en abondance selon les besoins du temps et des personnes. En les priant je puise dans le débordement des mérites de leur vie les mérites qui manquent à la mienne.

  16. Susanne Marchio dit :

    Hier j’ai dit qu’on était en train de sortir Joseph de la mine. Ça me fait drôle de dire ça. C’est comme si on le SAUVAIT de quelque chose. J’ai voulu faire une sorte de jeu de mot. Je trouvais que si Saint Joseph était caché il était comme les mineurs. Mais si on le sort de sa cachette ce n’est pas pour le sauver mais pour nous sauver. Je me demande, pourquoi il fallait qu’il soit caché?

    Est-ce que je me trompe? J’ai cru lire que la mine s’appellait MINA DE SAN JOSE? Mine de Saint Joseph? Est-ce que je me trompe? Ces gens là étaient au fond de la mine de Saint Joseph!!!!!!!!!!

    Et ils disent qu’ils ont vécu une expérience spirituelle. Je comprends donc! Je trouve ça fort qu’on libère les mineurs de la mine de Saint Joseph un mercredi 13 octobre le jour où à l’apparition de Fatima Saint Joseph est aussi apparu. Je pense aussi que les mineurs ont été amené à l’hopital SAN JOSE DEL CARMEN. Je pense que ça veut dire Saint Joseph du Carmel. Le 13 octobre à Fatima il y a eu aussi l’apparition de Notre-Dame du mont Carmel. C’est fou! Et le miracle du soleil! Les mineurs qui reviennent à la lumière. On leur met des lunettes pour que leurs yeux ne soient pas blessés. Les gens à Fatima regardaient le soleil sans être blessé. Est-ce moi qui est folle? J’en tremble presque.

  17. Francine Pelletier dit :

    @Suzanne Marchio

    Vous n’êtes pas folle, ou bien je le suis aussi! Je ne sais pas si vous avez lu mon blogue d’hier: ¨La fille du Prophète et le fils de David¨, mais lorsque je dis vibrer à la délivrance des mineurs chiliens en ce 13 octobre, et que je note que cet événement “revêt des aspects symboliques multiples”, eh bien, c’est exactement à ce genre de “coïncidences” que je faisais moi aussi allusion. Je n’avais pas pensé à certaines de celles que vous mentionnez ici. Je les mets dans mon collimateur. Merci.

  18. Eustache dit :

    @vous tous
    Ouf!! J’en perds mon latin (que je n’ai d’ailleurs jamais appris). Vous comprenez et exprimez mieux que moi mon malaise sur les modèles; et me rassurez sur sa pertinence. Dans ce « courant et ce tourbillon » d’idées j’en ai pour des semaines à tout assimiler. Merci à chacun. Par contre je suis triste que ces blogues se terminent dans 1 jour 3 heures 27 minutes 30 secondes

  19. Sylvain dit :

    @Christian Tessier
    J’allais visiter votre blogue occasionnellement, mais de fil en aiguille, je m’y suis intéressé de plus en plus. La qualité et la profondeur des interventions m’ont attiré. On remarque aussi un certain respect entre les intervenants. Personnellement, je me sens un peu découragé quand je regarde la foi dans mon entourage. Vos blogues m’ont motivé et encouragé, j’y pense souvent. J’aimerais remercier entre autres J.-F. Germain Carneau pour son commentaire sur le courant. Je me sentais à contre-courant, mais l’idée de trouver la partie de la rivière où le courant va dans le bon sens, c’est rempli d’espérance! Qu’est-ce qui fait le courant du temps? nos choix et nos fantaisies? la mode, la TV? ou Dieu lui-même? Je cherche donc ce courant du temps de Dieu, courant qui immuablement avance.

  20. Eustache dit :

    L’histoire des « Modèles » ça me chicote depuis un bon moment, vous le savez. Même si je suis bien content que le frère André soit canonisé, en faire mon modèle? Bah! Pas sûr! Par contre il m’enseigne quelque chose. Avant quand il disait « allez à Joseph » ça voulait dire « c’est lui qui fait la job, pas moi ». Alors que maintenant avec tous ces blogues et reblogues « allez à Joseph » c’est « allez vers un chemin incontournable pour aujourd’hui si vous voulez vous en sortir ». C’est paradoxal parce que saint Joseph ça peut tellement faire « quétaine ». Mais je vois que Joseph n’est pas juste le guérisseur du Mont Royal; c’est plus que cela, c’est eeeee! (allez plutôt lire Francine Pelletier, elle a le tour de dire les choses).

  21. Christian Tessier dit :

    @ Sylvain (votre commentaire du 15 octobre)

    Bonjour Sylvain, et bienvenue sur mon blogue. Heureusement qu’ il y a cette nouvelle période de «d’extension» jusqu’au 6 janvier 2011, car j’allais vous oublier complètement. Pas trop tard, j’espère, pour bien faire! Un peu comme vous, la qualité et la profondeur des échanges m’ont fort agréablement surpris. Je suis motivé par votre témoignage et le fait que vous ayez perçu une lueur d’espoir suite à la lecture de nos blogues et des commentaires des intervenants. Je ne peux que remercier moi-même tous ces intervenants pour leur contribution plus que généreuse et assidue, qui n’a fait que relever la qualité du contenu offert aux lecteurs de Blogues@rebours. Votre question soulève une thématique très chargée et très riche puisque nous sommes personnellement concernés par cette histoire du salut de l’humanité. Je crois que nous avons eu jusqu’ici la contribution d’experts mieux placés que moi pour se lancer sur la thématique du temps et des courants « pressentis ». Il est vrai que tout ce que l’homme fait s’inscrit dans le temps. En dépit des tourbillons et des contre-courants, la résultante directionnelle du temps marque toujours une direction, un courant résiduel. Ce doit être ainsi, je crois, puisque, comme l’a souligné M. Ferland-Simard dans son commentaire, le courant du temps va dans une direction : le retour du Christ. Je ne peux que vous encourager dans cette quête « du courant du temps de Dieu, courant qui immuablement avance ». Comment le reconnaître? Je dirais qu’on peut suivre la direction donnée par l’Église puisqu’elle est garante du soutien de l’Esprit Saint, jusqu’à la fin des temps. Je m’arrête là dans ma tentative et j’invite les experts à commenter à leur tour.

  22. Jean-Jacques Ferland-Simard e.c. dit :

    Chistian, c’est très gênant ce que vous dites là! « …j’invite les experts à commenter… »

    Qui sont les experts? Je prends toute une chance de suivre avec un commentaire, tout de suite après une telle invitation, surtout dans le contexte de mes interventions sur l’humilité…

    J’espère que personne ne prendra mon avis comme celui d’un expert!

  23. Zoé G. dit :

    @ M. Ferland-Simard e.c.

    Ne soyez pas gené car l’expert qui a introduit la question du courant du temps et auquel font référence M. Tessier et Sylvain, ce n’est pas vous mais bien M. Germain Carneau. On dirait qu’il y a ici un conflit de personnalité. J’ai été touchée par votre témoignage sur l’humilité, qui semblait authentique, je suis donc surprise que vous ayez l’impression qu’être qualifié d’expert peu nuire à votre humilté (plutôt à l’image de votre humilité). Je suis un peu perplexe car toutes vos interventions, jusqu’à présent, n’étaient pas du tout de cet ordre.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée.

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.