Canonisation, ill faith? / La canonisation, de la mauvaise foi?

The canonization process in general, and that of André Bessette in particular, often raises questions, comments, or at least draws the attention of many curious minds. Croyant ou pas, fervent catholique ou pas, beaucoup s’interrogent sur le processus de canonisation, le commentent ou du moins le scrutent avec curiosité. Le cas André Bessette ne fait pas exception.
In her blog of 2010 February 20th on the canonization of André Bessette, Louise Leduc from La Presse refers to a theologian who has expressed her frustration with the whole issue surrounding miracles: « If canonization is the goal, then the Church manages to find a suitable one ». Such rhetoric suggests that the process followed by the Congregation pour la cause des saints is undermined by ill faith. Dans son blogue du 20 février 2010 sur la canonisation d’André Bessette, Louise Leduc de La Presse cite une théologienne exaspérée par toute la question des miracles : « Quand on cherche à canoniser quelqu’un, on s’arrange toujours pour lui en trouver un ». Pareil commentaire sous-entend que le processus suivi par la Congrégation pour la cause des saints est entaché de mauvaise foi.
Louise Leduc states that it is perfectly normal for the Church to require a miracle that occurred after his death, as a condition for canonization. Furthermore, the miracle had to have happened after his beatification. Louise Leduc mentionne qu’il est tout à fait normal que l’Église exige, comme condition à sa canonisation, qu’au moins un miracle survenu après sa mort lui soit attribué. Il faut par surcroît que ce miracle soit survenu après sa béatification.
Statistics quoted in the media about André Bessette can be misleading. In her biography of Brother André, Micheline Lachance states that 125,000 miraculous healings are attributed to him. Yet, only one miraculous healing was taken up to Rome for his canonization. Why? I should remind you that most of these miracles were accomplished while André Bessette was still alive; that André Bessette always claimed that these miraculous healings were the doing of Joseph, not his; and that an « unexplainable healing » must meet very strict criteria to be acknowledged as authentic. Par ailleurs, des statistiques concernant André Bessette peuvent susciter la confusion. Dans sa biographie du frère André, Micheline Lachance avance que 125 000 guérisons miraculeuses lui sont attribuées; cependant, un seul miracle a été présenté à Rome pour son procès de canonisation. Pourquoi ? Il aurait fallu préciser : que la plupart de ces miracles sont survenus de son vivant; qu’André Bessette lui-même n’a cessé de clamer que Joseph accomplissait tous ces miracles; qu’une « guérison inexplicable » doit remplir des critères d’authenticité très stricts pour être reconnue.
A few other facts worthy of mention: André Bessette was declared venerable by Pope Paul VI on June 12th, 1978, and was beatified on May 23rd, 1982, by Pope John Paul II. So it took five attempts before official recognition of a first miracle, an unexplainable healing in 1956, that was required for his beatification. Autres faits à considérer. André Bessette a été déclaré vénérable le 12 juin 1978 par le pape Paul VI, et a été béatifié le 23 mai 1982 par Jean-Paul II. Il aura donc fallu cinq procès avant qu’on lui reconnaisse officiellement un premier miracle, une guérison inexplicable survenue en 1956, condition nécessaire pour sa béatification.
Cases that the Congregation pour la cause des saints deals with are handled pretty much like a trial, where special commissions act as character witnesses. On one hand, a scientific commission has to examine the facts and must establish the unexplainable character of the healing. For that purpose, medical science is called upon to act as « the devil’s advocate », but not as a complacent actor ready to accept just about any healing, even one not truly unexpainable. On the other hand, a theological commission must demonstrate that the healing comes as the fruit of intense prayer on behalf of the miraculously cured, to André Bessette, or the fruit of intercession with André Bessette by a close relative, for the sick. Les dossiers présentés devant la Congrégation pour la cause des saints sont menés comme des procès, avec des « commissions spéciales » qui font office de témoin. D’une part, une commission scientifique doit examiner les faits et se prononcer sur le caractère « scientifiquement inexplicable » de la guérison. La science médicale est donc invitée à jouer le rôle d’avocat du diable, et non celui d’un acteur complaisant prêt à accepter une guérison comme inexplicable alors qu’elle ne le serait pas.  D’autre part, une commission théologique doit démontrer que la guérison est le fruit d’une prière spéciale du miraculé à André Bessette ou le fruit de l’intercession de ses proches auprès du saint.
So, bottom line, where is ill faith? Alors, en définitive, où est la mauvaise foi ?
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