Il y a plus de cent ans quelqu’un disait : « Craignons d’être en retard sur lui, Joseph est disposé à verser ses bienfaits », lesquels, ajoutait-il, sont « considérables ». C’était au moment où Pie IX proclamait Joseph « patron de l’Église universelle » et au moment où Alfred Bessette devenait « Frère André ».
Pie IX avait lui-même affirmé : « La dévotion à Joseph est le salut de la société contemporaine ». Il ne s’agit donc pas de déclarations touchant une quelconque dévotion religieuse. À mon sens, l’Église a la responsabilité de réaffirmer et de renouveler son rapport à celui qu’elle a choisi comme protecteur, pour son propre bénéfice, mais aussi pour le bénéfice de nos sociétés, qui souffrent de multiples divisions et qui sont fondamentalement en quête d’harmonisation des rapports, quels qu’ils soient.
Et dans la mesure qui m’incombe, après cet itinéraire de 91 jours passés avec vous à la rencontre d’André Bessette et de Joseph, je sais que j’ai moi-même une part de responsabilité. Le cas échéant, je devrai marcher à rebours… de mon retard.
En ce jour de la canonisation d’André Bessette, je me dis que l’enjeu en vaut la chandelle !
Francine D. Pelletier
« A verser ses bienfaits », vous dites. L’Oratoire Saint Joseph du Mont-Royal est définitivement un phare dans la nuit. Saint Joseph continue de verser ses bienfaits sur notre pays et sur le monde….On a qu’à voir le nombre de nationalités différentes qui viennent le visiter et y venir panser leurs plaies. Saint André Bessette rayonne de sa confiance inébranlable envers Saint Joseph dont les largesses sont renversantes. Il me semble que je commence à peine à le réaliser vraiment… Et vous ? A rebours du retard vous dites ? Mieux vaut tard que jamais…
Ce 29 octobre 2010, à la veille du triomphe ‘olympique’ de notre nouveau saint.
-Pendant tous ces jours, vous avez pétri avec persévérance, bonne foi, bonne volonté, perspicacité et… talent d’écriture, la pâte du savoir, de la réflexion, des questions, des hypothèses, des approfondissements, peut-être de la dévotion sur saint Joseph et le saint Frère André. J’ai lu avec grand intérêt plusieurs de vos billets et je suis loin d’avoir été le seul.
Votre défi de blogueuse s’achève. La pâte que vous avez pétrie a levé en une belle miche de bon pain bien tranché. Vous avez mené jusqu’au bout votre ‘bon combat’ avec les faits et les idées, jusqu’à ce que… vie s’en suive…
Savez-vous qu’à l’Oratoire, en plus du coeur du saint Frère, presque au même étage, il y a son… ‘cerveau’ ? OK, c’est une image. Il y a un Centre de recherche et de documentation (CRD), fondé en 1950 par quelques Pères de Sainte-Croix à l’esprit curieux, et qui est devenu au fil des décennies une ressource unique au monde sur saint Joseph et la Sainte Famille, avec des milliers de documents en une quarantaine de langues, et les quelques dizaines de milliers de pages des publications qui ont été faites par le Centre lui-même, formant une sorte d’encyclopédie des recherches historiques, théologiques, iconographiques, etc., sur le saint Patron du sanctuaire, du Canada et de l’Église. Comme tout un chacun Joseph gagne à être connu, ce n’est pas le Frère André qui me contredira. Un travail universitaire auquel vous avez fait allusion dans un de vos billets n’est devenu ce qu’il est sur saint Joseph qu’après que son auteur soit entré en contact avec le Centre, à l’Oratoire, et ait découvert comme on découvre un trésor caché l’existence de cette documentation unique.
Si le coeur vous en dit, le vôtre ou celui du Frère, venez faire un tour, en écho à tous vos propos qu’il serait dommage de laisser se perdre dans un éphémère virtuel. Cette grande aventure d’une sainteté reconnue ne fait que commencer. Je viens de rédiger un petit billet pour une revue française sous le titre « Comment Dieu fabrique un saint… avec l’aide de saint Joseph ». Gageons que saint Joseph a encore quelques surprises à nous sortir de son atelier.
Et merci pour votre beau projet mené à son terme mais qui pourrait n’être qu’un autre début!
(Daniel P.)
Madame Pelletier
Je viens à mon tour vous exprimer ma reconnaissance. J’aimais bien Saint Joseph et reconnaissais en lui un pouvoir d’intercession particulier mais je n’avais pas réalisé à quel point son rôle est profond, large et actuel. Grâce à vos blogues et ceux de vos collaborateurs je me vois projeter dans un univers j’oserais dire « abyssal » de réflexions, considérations et conjonctures sur Joseph et le frère André. Les potins quotidiens des journaux me paraissent désormais insignifiants et je ne me rassasie pas de lire et relire tous ces blogues. Je peux vous assurer que mon rapport à Joseph est déjà renouvellé et que je me promets de gagner sur mon « retard » par la relecture et la méditation de vos blogues
Bonjour à vous tous,
je ne peux que corroborer aux propos énoncés par Gaby. Je ne me lasse pas de lire tous les blogues et maintenant que j’en ai terminé la lecture, je replonge à nouveaux dans cette inépuisable source de réflection et d’espérance. Tout comme Joseph a réussi à se couvrir d’un toit, je crois qu’il trouve lui-même la façon de se faire connaitre et aimer. En tout cas, en lisant vos écrits, mon amour pour Joseph et le Frère André a grandit et ils font maintenant partie de mon quotidien. Je travaille avec eux et ils font grandir ma foi, mon espérance, ma charité. Merci de m’avoir fait découvrir de si grands amis.
Allez à Joseph…
@Réjean
Les bienfaits recueillis et l’affluence des pèlerins à l’Oratoire Saint-Joseph me réjouissent moi aussi. Et plus je découvre l’importance de Joseph, plus je suis renversée. Joseph n’est pas seulement quelqu’un de réservé à la dévotion de l’Église. Il a une résonance politique au sens le plus large du terme, celui de la gestion de la cité, ou de la société, pourrait-on dire. Une résonance que « je commence à peine à réaliser vraiment » et que je me propose de continuer à sonder dans mes prochains blogues. Car, comme vous le savez maintenant, nous poursuivons Blogues@rebours jusqu’au 6 janvier prochain. Je ne peux m’empêcher de penser aux gains que nous ferions à toutes sortes de niveaux, dans l’Église, dans la manière de considérer le gouvernement ou le rapport homme et femme dans nos sociétés, si Joseph était mieux connu. Et si l’enjeu politique qui le concerne m’intéresse plus particulièrement, il y a bien d’autres aspects que je serais heureuse d’aborder avec mes commentateurs et commentatrices. J’espère que vous serez en mesure de nous partager vos propres découvertes.
@Daniel P.
Je vous remercie de vos bons mots et de votre aimable invitation. Je connais en effet le Centre de recherche et de documentation de l’Oratoire et, si je ne me trompe pas, l’auteur du mémoire de maîtrise en joséphologie que j’ai cité dans l’un de mes blogues mentionne lui-même avec gratitude ce qu’il doit au Centre. Les archives et documents que celui-ci met à la disposition des chercheurs représentent sans conteste un trésor.
L’expérience des blogues m’apparaît comme jouant un rôle différent et éventuellement complémentaire. Le fait de pouvoir partager des réflexions « tous azimuts » sur Joseph, de le faire de façon condensée, accessible à tous et dialoguée au fil des jours, s’avère des plus motivants et enrichissants. En tout cas, les témoignages que mes collègues blogueurs et moi avons reçus jusqu’ici vont tous en ce sens.
C’est pourquoi nous avons décidé de poursuivre notre course jusqu’au 6 janvier 2011. L’Église célèbrera alors, pour la première fois, la fête liturgique de saint André Bessette. D’ici là, nous travaillons aussi à la mise en branle d’un nouveau projet que nous pourrions annoncer dès janvier, sur notre site de Blogues@rebours.