Dès notre arrivée au travail, nous sommes confrontés à toutes sortes de comportements émotifs et à des variations d’humeur. On se demande à chaque matin si telle ou telle personne s’est levée du bon pied. C’est insécurisant.
Nous parlons avec enthousiasme présentement dans les entreprises de ce que l’on appelle « L’intelligence émotionnelle », concept popularisé par le psychologue américain Daniel Goleman. Cette approche plus globale de l’intelligence nous informe que nos émotions positives ou négatives produisent soit une fermeture de l’intelligence rationnelle en la bloquant ou un déblocage de l’intelligence rationnelle en la libérant. Elle a pour effet de ralentir le processus d’apprentissage ou de l’augmenter. Je trouve cette récente découverte… intelligente ! Mais elle ne résout pas tout. Je reconnais toutefois que de saisir les enjeux émotionnels nous aide à créer un bon climat relationnel dans un milieu de travail.
Le problème est que celui qui a moins d’intelligence émotionnelle est désavantagé. Je constate que cette théorie soi-disant miraculeuse nous fait seulement comprendre pourquoi certaines personnes réussissent mieux que d’autres au travail. Nos mécanismes psychologiques ne sont pas si simples à gérer. Demandons à n’importe qui. Réagir positivement ou négativement, nous en faisons tous l’expérience.
Les observations faites par ce psychologue nous aident à comprendre nos mécanismes de réussite. Elles nous aident aussi à réfléchir sur la fragilité de notre intelligence rationnelle. Elles expliqueraient pourquoi les moins nantis au niveau psychologique sont toujours en situation relationnelle problématique.
Une théorie populaire, intéressante… décourageante ?
Colombe LeRoy