Comment ne pas faire de la religion un opium ? Comment ne pas faire du travail un opium ? Car il faut bien le dire, nous pouvons nous servir de l’une ou de l’autre pour nos propres intérêts.
André Bessette disait qu’il se dévouait corps et âme pour la bonne cause de Joseph. Ce dynamisme constant lui faisait voir le travail comme une manière de servir cette cause et d’en faire bénéficier son entourage. Il n’était pas le seul à être animé de ce dynamisme. Beaucoup de membres de communautés religieuses étaient très motivés par leur travail, utile aux besoins des autres.
Les gens devaient aussi trimer dur au travail et n’avaient pas beaucoup d’argent. La survie de la famille était souvent mise en cause lorsque, par exemple, le père était victime d’un accident ou était atteint d’une maladie qui l’empêchait de travailler.
Dans l’une des biographies d’André Bessette, on raconte la guérison d’un cultivateur qui avait été blessé par une faucheuse mécanique et qui se rendit à l’Oratoire pour obtenir sa guérison. André Bessette lui commande de se débarrasser de ses béquilles et d’aller travailler le lendemain. Il jeta aussitôt ses béquilles et retourna chez lui en boitant péniblement. Il se remit à labourer son champ le lendemain en se traînant derrière la charrue. Le soir, ses pieds étaient démesurément enflés. Mais il demeura confiant malgré les reproches de sa famille qui se moquait de lui. Le lendemain matin, il se réveille parfaitement guéri.
Ça, c’est du service !
Colombe LeRoy
Demain : « Le travail 5 étoiles »