Mystique et géographie

Un historien anglais dont le nom m’échappe avait exprimé le constat suivant : « Les Espagnols sont venus en Amérique pour l’or, les Anglais pour le commerce et les Français pour la foi ».

Qu’un empire veuille s’étendre pour accroître ses richesses ou même ses ressources est une loi qui semble régler le cours de l’histoire, créant et modifiant les frontières des pays, reconfigurant les allégeances des peuples. Mais comment s’y prend-on pour étendre le règne de la foi, le dominion de Dieu sur la terre, en somme ?

Je ne parlerai pas ici de prosélytisme, ce zèle que déploient les missionnaires de toutes confessions dans le dessein de recruter des adeptes. Je pense aux gestes fondateurs de foi qui ont accompagné la découverte de nouveaux territoires et la naissance de nouveaux pays, comme le Canada. Des gestes « géomystiques », pourrait-on dire. J’en relève deux.

Dès qu’il accoste en 1534, le découvreur du Canada, Jacques Cartier, plante une croix et lit à voix haute le Prologue de l’évangile de Jean. Il prend d’abord possession du territoire au nom de Dieu, puis au nom du roi de France.

En 1624, la petite colonie de Nouvelle-France menacée d’extinction nomme, d’une manière tout à fait officielle, Joseph « Patron du Canada ».

Quelle est la portée du patronage de Joseph en regard des droits initiaux reconnus à Dieu sur le territoire du Canada en 1534 ?

Francine D. Pelletier

Demain : « La souveraineté et sa sauvegarde (1) »

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