J’arrive dans le dernier tournant de cette série de blogues, commencée le 15 août dernier, sur le thème « Autorité et pouvoir ». Cette conjonction en recouvre une autre que plusieurs contestent sur la scène publique : le rapport qui s’établit naturellement entre Dieu et politique.
Dieu, que l’on soit croyant ou athée, représente l’autorité morale la plus haute. La preuve ? Les régimes sociopolitiques qui excluent Dieu de leur fondement, le communisme et la laïcité par exemple, ont comme premier souci le retrait de tout signe public pouvant évoquer cette autorité morale.
Quant au politique, il se doit d’exercer son pouvoir selon les règles du droit pour être légitime. Le droit ne peut cependant pas être premier en lui-même, « s’autofonder »; il doit se référer à une « nature » ou à un « ordre » des valeurs pour élaborer les lois et ensuite les interpréter. Considéré comme le créateur ou l’auteur de la nature des choses, Dieu est non seulement l’autorité morale suprême, il donne un fondement au droit. Son droit d’Auteur, pourrait-on dire, donne une assise à tous les droits qui régissent la société.
Quel rapport avec André Bessette ? Ce dernier était très avisé quand il s’agissait de déterminer les juridictions de chacun. Il a développé son œuvre sans jamais faire jouer sa renommée pour mettre de la pression sur les décideurs de sa communauté. Il refusait de se voir attribuer des miracles attestant la puissance de Joseph.
On ne doit donc pas se surprendre qu’André Bessette ait été sensible au fait que le communisme veuille établir une société en niant à Dieu son droit d’Auteur. Il y fut sensible au point d’être prêt à sacrifier sa vie pour « stopper » l’avancée de cette idéologie dans sa patrie.
André Bessette était un vrai patriote !
Francine D. Pelletier
Demain : « Dieu et politique (2) »