Pour aborder notre sujet, nous allons procéder suivant un ordre chronologique, en partant de la grande religion la plus ancienne, le judaïsme.
Environ 2 000 ans avant Jésus-Christ
La population juive est peu nombreuse si on la compare au nombre d’individus composant les autres groupes. Cependant deux grandes religions, le christianisme et l’islamisme, représentant presque la moitié de l’humanité se réclament d’Abraham, comme père des croyants.
Pour les juifs, la souffrance est une punition de Dieu, le souffrant est considéré comme un pécheur. Jean l’évangéliste raconte un événement qui confirme cela: En passant, Jésus vit un homme qui était aveugle de naissance. Ses disciples lui demandèrent: «Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle?». (Jean 9, 1-3). Certains malades pouvaient même être exclus de la société. Les lépreux, par exemple, étaient considérés comme impurs.
Cette conception de la souffrance est aussi liée à l’importance que les juifs accordent à la Loi de Dieu. Pour celui qui contrevient à cette Loi, des souffrances sont engendrées et celles-ci purgent et purifient l’homme du péché.
Dans un premier temps, concevoir la souffrance comme une punition peut sembler drastique. Par contre, les sciences qui se penchent sur la dimension psychosomatique des maladies arrivent à des conclusions qui n’en sont pas si éloignées, liant telle maladie à tel événement ou traumatisme, selon une approche qui n’exclut pas les comportements moraux.
Les options que nous prenons tout au cours de notre existence peuvent nous enliser effectivement dans une souffrance ou l’autre.
Colombe LeRoy
Demain: «Judaïsme : le signe»