Quand j’ai appris de mon collègue de « Blogging about the Facts », Christian Tessier, que l’Oratoire Saint-Joseph accueillait, chaque année, plus de pèlerins que le réputé pèlerinage de Compostelle en Espagne (voir son prochain blogue: Détournement de fonds?), cela m’a causé toute une surprise. De la surprise, je suis passée à une certaine fierté, puis mon réflexe politique s’est réveillé.
D’abord, les critères de classement m’intriguent. Si le sanctuaire de l’Oratoire accueille plus de pèlerins, comment se fait-il qu’il ne soit pas classé en conséquence, au troisième rang, devant Compostelle? Quel est le poids accordé à l’affluence dans la considération de l’importance d’un pèlerinage? La canonisation d’André Bessette va-t-elle avoir une incidence sur la réputation du sanctuaire dont il est le fondateur?
J’en arrive à me poser avec sérieux la question suivante : y a-t-il des saints majeurs et des saints mineurs? Par exemple, la canonisation d’André Bessette, premier saint homme « québécois », peut-elle rivaliser avec le fait que les Espagnols ont comme patron national, saint Jacques le Majeur, le premier des douze apôtres du Christ à avoir versé son sang?
Mon saint est plus grand que le tien, na! na! na? La fierté nationale sera donc le sujet de mes prochains blogues, que je vous invite à commenter à loisir.
Francine D. Pelletier
Demain : « Sanctuaire du nationalisme ou nationalisme du sanctuaire (1) »