Parler de «la main de Dieu», c’est suspect. Rapporté dans la presse, c’est mal vu, mal lu et souvent mal écrit. Enfin, bref, parlons-en.
Un moyen comme l’huile ne saurait donc être utilisé pour forcer la main de Dieu mais plutôt pour que Dieu nous donne la sagesse de comprendre que ses voies ne sont pas toujours les nôtres. (www.saint-joseph.org)
De quoi a-t-on peur pour que l’usage de l’huile de Joseph soit assorti d’une telle mise en garde? Nous avertir que les voies de Dieu ne sont pas toujours les nôtres, ça me fait penser à ces produits que l’on vend en nous avertissant que, dans telle ou telle situation, ça pourrait ne pas fonctionner. C’est suspect. Mais au fond, qui est véritablement intéressé à forcer la main de Dieu? L’huile de Joseph, pourquoi faire, quand on est ni malade, ni chômeur, ni pauvre, ni mal pris, ni laisser-pour-compte d’une quelconque façon?
Et puis, de toute façon, on est bien trop occupé. On travaille super fort, tout le temps, parce qu’on est convaincu de pouvoir atteindre le bonheur en se forçant soi-même à faire plus, pour avoir encore plus. On se force pour avoir des promotions, pour monter dans l’échelle sociale, pour parvenir à des réalisations prestigieuses, pour forcer le destin en sa faveur.
Mais tout ne monte pas dans la vie. On dit même que tout ce qui monte doit redescendre. Plutôt pessimiste comme proverbe. On connaît tous des gens proches, quand ce n’est pas nous-même, qui vivent des épreuves d’un genre ou l’autre. Dans ces circonstances, oui, on peut vouloir forcer la main de Dieu. Où est le problème? Et si Dieu tenait à ce qu’on le force, qu’on insiste, qu’on l’importune au point qu’il se tanne de nous entendre et fasse ce qu’on attend de lui?
Alors là, l’huile de Joseph, pourquoi pas?
Colombe LeRoy
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